La Lignée des Vauganne
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Re: La Lignée des Vauganne
Episode 1 :Ce nouvel environnement
- Spoiler:
La ville Universitaire de SimCity. Un endroit très réputé pour son sérieux et la qualité d’apprentissage. Ambrine avait toujours eu de bons résultats à l’école, même après le décès de sa mère. Ses oncles ne l’avaient pas lâché là-dessus et elle devait réussir. Elle ne devait pas nécessairement être la meilleure, mais elle devait étudier pour s’ouvrir le plus de portes possible. Alors elle fut reçue dans cette académie mondialement réputée et venait d’y déposer ses bagages.
Elle arrivait sagement et le pas un peu timide vers la porte d’entrée de ce qui était sa demeure pour l’année qui suivra. Elle était jolie et somple, tout en restant moderne avec quelque relan d’ancien. Ambrine appréciait la maison, ainsi que le prix du loyer qu’on lui réclamait. Elle n’était pas chère, mais ce bas prix avait un coup : la colocation. Lorsqu’Aldrick apprit cela, il hurla, monta sur ses grands chevaux. Mais Ambrine le rassura rapidement, elle allait partager la maison avec une jeune fille répondant au nom de Laurence Hérautier.
Elle se posta devant la porte, ajusta ses vêtements et se recoiffa. Elle avait eu en ligne la propriétaire de la maison –une charmante vieille dame qui avait elle aussi étudiée là-bas - lui avait donné les coordonnées ainsi que les clés. Ambrine était un peu anxieuse. Elle avait toujours vécu seule mais elle était chez elle. Ici, ça sera totalement différent.
Elle tendit un bras, voulant toquer à la porte. Mais elle suspendit son geste. Elle n’était pas prête. Ambrine n’était pas timide mais plutôt réservée. Et si elle s’était trompée de maison ? Elle fit un pas en arrière et regarda la plaque. Non, c’était bien la bonne adresse. Elle souffla longuement puis reprit où elle en était et toqua légèrement. Elle attendit… en vain. Personne ne vint lui ouvrir. Elle insista alors et une voix grave gronda derrière la porte vitrée. Elle s’ouvrit alors sur un jeune homme à l’étrange chevelure châtain clair aux pointes bleutées.
- Et bien la belle ? Quel bon vent t’amène ? Dit le jeune homme sur un ton moqueur.
Il avait l’outrecuidance de se moquer d’elle ?! Cela fit s’empourprer les joues de la belle mais elle était une jeune fille bien élevée et emprunta alors son sourire bienveillant.
- Excusez-moi, je suis bien chez Laurence Hérautier.
- Ouaip !
- Est-elle là ?
Sa question accentua le sourire de l’homme, qui d’un simple geste de la main, l’invita à enter. Ambrine, méfiante, le regarde avant de le suivre.
- Alors ? Insista t’elle alors qu’elle franchissait le seuil.
Le jeune homme s’appuya de façon nonchalante contre le mur. Ambrine le trouvait assez culotté de se conduire aussi naturellement, comme si il habitait ici.
- Dites le moi si je me suis trompée d’endroit. Ca nous fera gagner du temps à tout les deux… S’impatientait Ambrine qui tapait du pied dans l’entrée, les bras croisés.
- Du calme ma jolie !
- D’une je ne suis pas votre « jolie » Monsieur. Le menaça la jeune femme avec son index. Et de deux, répondez à ma question : Laurence habite t’elle ici ?
- Ouais elle habite bien ici. Sauf que elle c’est il ! Lui sourit le jeune homme.
- Pardon ?! Manqua de s'étouffer Ambrine.
C’était une plaisanterie ? Sa colocataire était un colocataire ? Cet énergumène qui se croyait tout permis et était si … sans gêne allait partager le même toit qu’elle ? Elle fouilla dans sa poche et lui présenta un papier sous le nez en l’agitant dans tous les sens.
- Vous vous moquez de moi ?! Madame Leslie, la propriétaire, m’a assuré qu’une certaine Laurence vivait ici !
- Mais puisque je te dis que tu te goures ! Mais t’es butée ma parole.
Le monde d’Ambrine s’étiolait sous les yeux de ce jeune homme dont elle ignorait tout. Elle s’était fait tout un film, prévoyant des soirées films à l’eau de rose et des sorties entre fille… Là, la douche était plus que glacée. Adieu programme féminin, dites bonjour Bière and co ! Elle soupira en se massa les yeux.
- Qui êtes-vous alors…
- Lawrence.
- C’est impossible. Laurence est un prénom féminin !
- T’as jamais pensé à l’orthographe anglosims ?
- Allez, soyez sérieux ! C’est une blague !? Une espèce de bizutage ! Ahaha !! Rit elle fortement ! Elle était bonne Laurence ! Maintenant sors de ta cachette !
Ce fut à son tour de soupir. Le pauvre homme était incompris et la demoiselle qui se trouvait en face de lui n’arrivait pas à comprendre.
- Faut que je te l’explique en quelle langue ? Je suis Lawrence Hérautier, ton coloc.
- Mais Madame Leslie…
- La Vieille Leslie est complétement cinglée !
- Un peu de respect !
- Je dis que la vérité. Elle m’a toujours confondu avec une gonzesse ! ‘Fin bref ! Puisque t’es enfin arrivée, je vais te faire visiter.
- Mais…
Un regard du jeune homme la fit se taire. Ambrine s’était assez ridiculisée comme cela pour qu’elle insiste plus encore. La première chose qu’elle fera –après s’être débarassé de cet espèce d’Orang-outan- sera de téléphoner à la Leslie en question. En attendant, elle suivit Lawrence.
- Commençons par le commencement : ici c’est le couloir ? A ma gauche c’est ma chambre. Interdiction d’y entrer.
- Y’a pas de risque… pensa t’elle.
- Derrière, c’est ta chambre. T’as droit une salle de bain pour toi toute seule.
- Pas besoin d’un dessin : cuisine. La porte que tu vois mène à une autre salle de bain. MA salle de bain, capiche ?
- Oui, oui… Dit Ambrine exaspérée. Et ensuite ?
- La salle à manger. Un peu grande si tu veux mon avis mais bon… Si tu comptes recevoir, c’est le pied.
- Non… Je suis ici pour étudier, pas pour glander.
- Dommage, la glande ca a du bon tu sais ?
La demoiselle haussa les épaules et entra dans la dernière pièce : le salon.
Ils établirent des règles de vie : Personne ne traine en sous-vêtement et encore moins nu. Si on invite quelqu’un on prévient l’autre. Pour la nourriture, les frais sont divisés par deux et les courses seront faites à tour de rôle.
Ambrine lui tendit alors la main et lui sourit légèrement. Il n’était pas un si mauvais garçon, le Lawrence. Il avait sa propre façon de faire et son franc parlé qui n’était pour déplaire la demoiselle Vauganne.
- Je me suis toujours pas présentée : Ambrine Vauganne, étudiante en sport.
- Lawrence Hérautier. J’fais de la musique perso’.
- Option art donc ?
- C’est ça…
Ambrine le fixa, fronçant un sourcil. Elle avait toujours la main tendue.
- Dis, il y en a qui sont mort en restant comme ça.
- Oh ! Fit il en réalisant. Excuse, bienvenue chez toi Coloc’.
- Au plaisir…
Peu de temps après Ambrine s’était enfermée dans sa chambre. Elle était fatiguée du voyage et devait avoir une conversation avec la propriétaire. Cette vieille femme lui avait assuré une colocataire, et voilà qu’elle se retrouvait à partager la maison avec un énergumène aux hormones surdéveloppés. Quelle misère…
Mais pour l’instant, elle ne voulut y penser. Elle préféra profiter de sa chambre. Elle était petite mais sereine, les couleurs sobres et elle était tout confort. La maison était parfaite, le seul problème restait Lawrence…
Le jour de la rentrée était enfin arrivée. Ambrine était prête depuis longtemps, au contraire, Lawrence avait traîné au lit et était toujours en pyjama dans la cuisine lorsque la jeune fille franchissait le seuil de la maison. Ils n’avaient pas réellement sympathisé. Cependant Ambrine devait reconnaître que le jeune homme n’était pas méchant et parfois drôle. Mais elle avait tout fait pour le croiser le moins possible.
Arrivée au centre commun de l’Université, Ambrine découvrait les environs. Elle n’avait pas encore foulé le campus mais l’atmosphère qui s’en dégageait lui plaisait. C’était calme et serein. Il y avait un goût de chez soi. Oui, elle s’y sentait bien, comme à la maison. Elle entra dans le bâtiment et avança vers les tables remplies de divers objets à l’effigie de l’université. Elle y trouva même son emploi du temps. Elle écarquilla les yeux en le parcourant. Elle qui était ici pour étudier, elle allait être servie. Pas un jour de congé, commençant la journée à 7h du matin et terminant à 18h.
- Franchement Ambrine, tu devrais être plus décontractée.
- Mais qu’est ce que tu racontes encore ? Soupira la jeune femme.
Après avoir subit la réunion d’information, Ambrine avait retrouvé Lawrence. Enfin retrouvé… Il errait plutôt dans les couloirs. Il fut en retard et il ne put entrer dans la salle de conférence. Lui, avait le sourire, mais la demoiselle trouvait cela pathétique. Il était si insouciant… Trop d’ailleurs. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien faire ici.
- Tu souris mais je trouve que tu souris faux.
- Et en français, ca donne quoi ?
Il se concentra sur la balle. Après avoir harcelé la demoiselle Vauganne pour entamer une partie de ping-pong à l’étage, le voilà qui la critiquait. Ambrine n’appréciait guère cela. Mais Lawrence parlait souvent à tord et à travers. Il aimait s’écouter.
- Ce que je viens de dire : que tu devrais sourire que si tu en as envie.
- Ecoutes, tu es bien gentil, mais je suis assez grande pour décider comment me comporter. Et je trouve ca bas de ta part d’insinuer que je ne suis pas heureuse. Répliqua Ambrine en lui renvoyant la balle.
- Le prend pas mal …
- Tais-toi, ca vaut mieux. Le coupa séchèment Ambrine en souriant.
Elle n’avait aucune envie de parler avec lui de sa vie. Elle était heureuse malgré que sa mère soit morte. Elle vivait avec le sourire et avait eu une belle enfance. Elle avait une famille et profitait de toute récente majorité. Alors comment pouvait il insinuer qu’elle était triste ?
D’un grand coup de raquette, smashant avec panache, Ambrine mit fin à la partie en remportant l’ultime point. Lawrence, un peu dépité, mais bon joueur lâcha sa raquette en soupirant.
- Je rend les armes.
- Tu dis ça pour faire bonne figure !
Elle secoua la tête en posant ses mains sur ses hanches. Ambrine exultait. Elle n’était pas du genre à fanfaronner mais cette petite danse de la victoire aux airs de danse country arrachait un léger sourire au jeune homme.
- Me voilà bien…
La petite Ambrine était gentille et mignonne, mais surtout intraitable. Mais sur son visage, il pouvait enfin voir un véritable sourire. Il avait sur le cœur bien de choses qu’il ne voulait laisser paraître. Lawrence était un garçon désinvolte mais en amour il était sérieux. Ambrine lui avait tapé dans l’œil dès le premier instant. Mais elle semblait hermétique à l’amour. Il savait également qu’il avait tendance à l’énerver. Mais il s’amusait avec elle. Il la taquinait et la pauvre tombait toujours la tête en avant dans son piège.
Cette fois encore, il lui avait laissé le beau rôle. Il n’était pas doué au ping-pong, mais il reconnaissait qu’il avait laissé la victoire à la demoiselle. De toute façon, il n’aimait pas se battre et le concept du défi.
- Hinhin ! Qui c’est la meilleure ?
Il se surprenait à sourire encore. Il se ressaisit, puis d’une main ferme il entraîna la gagnante avec lui à l’extérieur.
- Mais qu’est ce que tu fabriques ?
- Tu ne voulais pas visiter le campus ?
- Euh… Si. Répondit Ambrine un peu désabusée.
- Alors je serais ton guide.
Il lui fit rapidement dévaler les escaliers pour l’emmener dans le parc centrale du campus. C’était un endroit calme et paisible où les étudiants se réunissaient pour simplement parler et se détendre entre deux cours.
Quand tout à coup, son estomac gronda. La jeune fille piqua un fard sous les rires de son colocataire. Elle le frappa à l’épaule en lui sommant de ne pas rire. D’un geste de la main, il lui demanda de le suivre.
Un peu plus loin dans le quartier, Ambrine avait suivi Lawrence dans un café. « L’extérieur paye pas de mine, mais tu va voir : leurs pâtisseries sont excellentes ! » Lui avait il juré. Mais tout ce qu’elle voyait c’était une belle rousse au comptoir et qui les avait accueilli avec un clin d’œil.
- Une nouvelle conquête Law’ ?
- Mais qu’est ce que tu racontes encore Maya ? C’est ma coloc’ !
- Tiens ? Et ton principe : « J’accepte que les hommes ! » est passé où ?
- C’est la vieille Leslie qu’a encore rien compris…
- Mon pauvre ! Se moqua la serveuse.
Ambrine se râcla la gorge dans un audible « Hum » qui ramena la serveuse à son rôle.
- Pardon, pardon… Qu’est ce que tu veux ?
- Vous avez quoi ?
- Si tu commences à la vouvoyer… Intervint Lawrence.
- Tais-toi un peu, bon à rien ! Tu sais ici, tout le monde se tutoie. Alors n’hésites pas !
- D’accord… Euh… je vais prendre un muffin alors…
- Et un muffin pour la mignonne ! Un ! S’exclama la serveuse en la servant.
Pendant que Lawrence faisait son choix, Ambrine s’installa à une des tables. Elle observait avec hésitation le petit gâteau qui reposait au creux de son assiette. Etait-ce comestible ? Ne craignait elle réellement rien ?
L’assiette de Lawrence se posant sur la table, elle releva son regard vers le lui. Il lui souriait, de façon moqueuse, ce qui fit faire la moue à Ambrine.
- Goûtes un peu ! Dit il en lui enfournant le gâteau dans la bouche.
Ambrine manqua de s’étouffer. Obligée de mâcher, elle fut surprise par la saveur du mets sur ses papilles gustatives. Elle mâcha avec plaisir, émettant des petits bruits de plaisir. Accoudé sur la table, Lawrence la regardait se régaler.
- Mais c’est super bon !
- Je te l’avais dit ! Maya est une chef en cuisine !
- J’aurais jamais cru…
- Comme quoi, il ne faut pas s’arrêter aux apparences. Dit simplement Lawrence en entamant son cookie.
- Dois-je le prendre pour moi ? S’enquit avec méfiance la demoiselle.
- Peut être que oui, peut être que non.
- Ce qui veut dire ?
- Ce que je viens de dire.
Il engouffra son dernier morceau et l’avala tout rond. Puis ramassa l’assiette de sa colocataire et l’amena au comptoir. Maya se trouvait en cuisine. Il l’a salua en hurlant puis traina de nouveau à sa suite Ambrine.
- Mais… Pourquoi tu m’as amené ici ?! Se plaignit Ambrine en entrant dans le bâtiment d’à côté.
- Maintenant que tu as mangé, on va se dépenser !
- Plait-il ?
Lawrence sifflotait tout en se dirigeant vers la piste. Il avait traîné Ambrine au bowling. Mais la demoiselle n’en avait jamais fait et la perspective de se voir ridiculiser par cet homme ne lui plaisait guère.
- Tu ne préférais pas aller à l’étage, j’entends de la musique. Y’a sûrement un billard.
- Trop tard ! La partie est lancée ! Ne me dis pas que tu as peur !
- Moi Peur ? Se rebiffa Ambrine.
- Oui… Peur de perdre !
Elle soupira. Après tout, elle n’avait rien à perdre quant à avouer ses faiblesses. Même Lawrence en avait…
- C’est que … J’y ai jamais joué.
- Je m’en douté ! T’en fais pas ! J’ai mis en facile !
- On peut choisir la difficulté au bowling ?
- Bien sur ! Il suffit que l’ordonne à mon cerveau et c’est dans le sac !
Elle soupira de nouveau. Ce Lawrence était un cas, mais il était divertissant. En un sens, elle retrouvait en lui un peu de son oncle Iorhaël. Elle pria fortement qu’il n’ai pas le même humour…
- Allez, je vais te montrer comment faire. Déjà tu prends un boule ni trop lourde, ni trop légère. Tu te positionnes sur la piste. Tu te concentre tout en visant et…
Il s’installa sur la piste, effectua ses recommandations puis s’élança.
- … tu tires !
La boule décolla, glissant sur le parquet, entraînant avec elle Lawrence. Il s’étala sur le sol dans un immense bruit sourd, chose qui fit rire Ambrine.
Il se releva en massant ses mains puis releva la tête dans un mouvement sec quand il entendit le fracas de la boule sur les quilles.
Il venait de faire un strike ! Toutes les quilles s’étaient renversées, mais sa victoire était tout de même risibile, aux yeux d’Ambrine.
- Quelle classe ! Riait elle.
- L’apparence compte peu, tant que le résultat est là !
- C’est ce que disent les perdants !
- Voyons si tu fais mieux…
- Tu vas voir ! Je vais t’écraser !
Ambrine venait de se saisir d’une boule et la porta à la hauteur de ses yeux. Elle se concentra. Après tout, elle était athlétique alors pourquoi ne gagnerait elle pas cette manche ?
- Et surtout, tu vises !
- Mais oui !!
La boule roula lentement sur la piste. Ambrine n’avait pas donné assez d’élan car au dernier moment, la boule avait faillit partir en arrière. Mais elle roulait, cette boule. Tout doucement et surement.
Un peu trop sûrement, sans doute, car elle alla se réfugier dans la gouttière au dernier moment, frôlant de près la quille qui trembla un long instant, donnant espoir à la demoiselle. Mais rien ne tomba, rien ne s’ébranla.
- Mais vas y !! Tombe maudite quille !
- On ne peut pas toujours gagner. Dit Lawrence sans quitter des yeux la demoiselle.
Elle se retourna et vit se qu’il fixait depuis un bon moment. Elle le trouvait étrangement silencieux. Outrée, elle se redressa vivement en se cachant les fesses des mains.
- Pervers !!
Lawrence riait aux éclats alors qu’Ambrine s’indignait sous le regard amusé du reste de l’assemblée.
Dernière édition par Sleio le Mar 24 Juin - 15:55, édité 3 fois
Re: La Lignée des Vauganne
Ben en tout cas, je trouve qu'Ambrine est super jolie avec cette coupe de cheveux ! Ça lui donne de la personnalité, plus qu'avec les cheveux longs.
Et bon choix pour les vêtements aussi (en passant, keskessé que c'te photo de présentation de l'épisode ? XD)
J'aime bien Lawrence aussi. Futur épouc Vauganne potentiel ?
En tout cas, il irait bien avec Ambrine parce qu'il la "décoince" (pas qu'Ambrine est coincée, mais elle est plus joyeuse et s'amuse plus quand elle est avec Lawrence) mais qu'en retour, elle remet un peu Lawrence à sa place XD
J'ai hâte de voir comment ça va évoluer entre eux (si ça va évoluer, ce que j'espère). Et, comme d'habitude, bravo pour cet épisode et j'attends la suite avec impatience !
Et bon choix pour les vêtements aussi (en passant, keskessé que c'te photo de présentation de l'épisode ? XD)
J'aime bien Lawrence aussi. Futur épouc Vauganne potentiel ?
En tout cas, il irait bien avec Ambrine parce qu'il la "décoince" (pas qu'Ambrine est coincée, mais elle est plus joyeuse et s'amuse plus quand elle est avec Lawrence) mais qu'en retour, elle remet un peu Lawrence à sa place XD
J'ai hâte de voir comment ça va évoluer entre eux (si ça va évoluer, ce que j'espère). Et, comme d'habitude, bravo pour cet épisode et j'attends la suite avec impatience !
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Re: La Lignée des Vauganne
Ouaiiiis Sleio est de retour !!
Lawrence je l'aime bien, il est marrant et je trouve qu'il va bien avec Ambrine enfin même si ils semblent être un peu le jour et la nuit huhu.
Par contre je l'accepterai seulement en temps qu'époux Vauganne quand tu lui aura retirer cette sorte de chaîne qui va de la lèvre à l'oreille (J'ai un problème avec les piercings sur les mecs >.<) et que Ambrine aura vécu une aventure avec Blair :3 (Oui je suis lourd avec lui, mais bon ses sourcils ça lui fait transpirer tellement de sex appeal je peux pas résister...)
En tout cas t'as un truc avec les cheveux bleus pour cette génération ! Bon Lawrence c'est que les pointes mais c'est déjà un début !
Vivement la suite ~
Lawrence je l'aime bien, il est marrant et je trouve qu'il va bien avec Ambrine enfin même si ils semblent être un peu le jour et la nuit huhu.
Par contre je l'accepterai seulement en temps qu'époux Vauganne quand tu lui aura retirer cette sorte de chaîne qui va de la lèvre à l'oreille (J'ai un problème avec les piercings sur les mecs >.<) et que Ambrine aura vécu une aventure avec Blair :3 (Oui je suis lourd avec lui, mais bon ses sourcils ça lui fait transpirer tellement de sex appeal je peux pas résister...)
En tout cas t'as un truc avec les cheveux bleus pour cette génération ! Bon Lawrence c'est que les pointes mais c'est déjà un début !
Vivement la suite ~
Re: La Lignée des Vauganne
Moinonyme : Ben quoi ? elle est très bien cette photo XD
Kimoth : Oui enfin de retour ^^' un peu rouillée d'ailleurs ...Mais qu'est ce que vous avez contre cette chaîne ? C'est trop classe !! J'en veux une, personnellement ! et pour Blair... C'est à voir XD
Le bleu ? Anh j'avais même pas fait attention XD Ce hasard !
Kimoth : Oui enfin de retour ^^' un peu rouillée d'ailleurs ...Mais qu'est ce que vous avez contre cette chaîne ? C'est trop classe !! J'en veux une, personnellement ! et pour Blair... C'est à voir XD
Le bleu ? Anh j'avais même pas fait attention XD Ce hasard !
Re: La Lignée des Vauganne
Episode 2 Une première danse
- Spoiler:
Les matinées étaient tranquilles. Ambrine avait pris l’habitude de se lever tôt afin de pouvoir se réveiller tranquillement devant son bol de céréales. Elle s’était habituée au rythme scolaire. Il était bien plus soutenu que celui du lycée, elle n’allait pas mentir. Mais les cours étaient si intéressants, que toutes ces concessions, tous ces sacrifices n’étaient qu’une broutille.
Pour Lawrence, c’était une toute autre histoire. Lui se levait au dernier moment, arrachant le plus possible de seconde de sommeil à ce planning si serré. Son réveil retentissait –Ambrine le lui avait assez reproché, elle avait vite abandonné à lui faire baisser le volume- il se roulait hors du lit et prenait ses habits de la veille. Généralement, il retrouvait Ambrine soit devant un livre ou son ordinateur, comme ce matin là.
Il posa alors son bol mollement, chose qui fit hausser un sourcil à la belle. Du lait s’était répandu et avait éclaboussé sa pauvre main.
- Tu pourrais faire attention…
- Ben quoi ?
Ce garçon était exaspérant. Ambrine avait appris à faire avec. Il vivait sa vie, et elle la sienne mais, alors qu’elle s’attendait à un grand fêtard et dragueur du dimanche, elle avait trouvé en la personne de Lawrence un jeune homme un peu rebelle qui n’aimait guère se prendre la tête avec des futilités. Enfin des futilités, selon lui, car pour l’héritière, c’était une tout autre histoire. Et l’incident du bal était quotidien.
Elle soupira, épongea puis indiqua l’heure à son colocataire, qui se leva à son tour plein « d’entrain ». Il glissa ensuite son sac sur l’épaule et salua d’un geste penaud la demoiselle qui le regardait avec un sentiment d’amusement mêlé d’exaspération franchir le seuil de la demeure. La porte se refermant, il était l’heure de se préparer à son tour si elle ne voulait être en retard. Ils avaient instauré cette façon de faire, sous la doctrine d’Ambrine, afin d’éviter à Lawrence toute errance et retard.
Le soleil était au rendez-vous en cette belle journée d’été. Ambrine se laissait ennivrer par cette douce chaleur rassurante. Les rayons encore timide du petit matin était ce qu’elle préférait. Une caresse ni trop chaude, ni trop froide, aussi douce qu’un souffle aimant sur sa peau.
Sac sur le dos, elle parcourait donc les allées du campus, en sifflotant un air que lui avait appris Lawrence. Elle qui rêvait de soirée en tête à tête avec une fille, devant un film à l’eau de rose, elle les passait sur le canapé à écouter Lawrence s’exercer à la guitare, tandis qu’elle lisait. Parfois, elle était simplement là, à l’écouter. Plus d’une fois, elle s’était endormie. Etrangement à chaque fois que cela se produisait, elle se retrouvait le lendemain matin dans ses draps.
Elle regarda son téléphone et vit que l’heure du prochain cours approchait dangereusement. Elle accélèra alors le pas. Elle regrettait de ne pas pouvoir prendre réellement son temps. Mais elle avait fait le choix d’étudier et non de s’amuser.
Le soir venu, Ambrine s’était changée. Elle aimait rentrer en courant chez elle. D’une elle se maintenait en forme et de deux, elle se détendait en foulant doucement l’asphalte.
Et la lune était particulièrement jolie cette nuit là. Entre le jour et le crépucusle, Ambrine était sereine. Même si Lawrence n’aimait pas la savoir dehors à cette heure-ci, elle s’en fichait. Après tout, elle ne lui devait rien. Il n’était que colocataire. Par contre, Aldrick, c’était une autre histoire. Son oncle l’appelait souvent, quasiment tous les jours, et la savoir dans les rues alors que la pénombre s’installait, le faisait paniquer. Mais en bonne Vauganne qu’elle était, Ambrine avait assis son autorité et avait décrété qu’elle était une grande fille et qu’elle savait se défendre.
- Hum…
Lawrence était pensif. La tête près de la vitre du micro-onde, le jeune artiste se massait le menton tout en songeant. Ce qu’il lui traversait l’esprit ? Ces saucisses allaient elle cuire normalement dans ce four ? Allaient elles être molles ou tout à fait délicieuses ? Une question vitale pour cet homme affamé.
La porte claqua en même temps que la minuterie s’exclamait. Un grand sourire aux lèvres, Lawrence sortit sa pitance de sa prison de fer et engouffra les saucisses dans un morceau de pain. Ce soir c’était un repas de roi : Hot dog !
Ambrine entra dans la pièce, faisait rouler ses muscles afin de les détendre après sa petite course. Elle n’était ni à l’heure ni en retard. Elle étit là, tout simplement, comme chaque soir. Ponctuelle à sa mannière.
- Encore des hot-dog ?! S’exclama t’elle, mécontente.
- Et bien oui ! C’est sain et simple.
- Simple je veux bien te l’accorder, mais sain… Ca te coute quoi de préparer une salade de temps à autre ?! S’agaçait la jeune femme.
Elle n’était pas pour la diététique pure et dure mais elle en avait assez de se repêtre de ses infames saucisses. Hors, comme elle avait faim, elle mangeait sans faire plus d’histoire. Il était déjà assez gentil pour faire le repas, elle n’allait pas lui reprocher plus encore.
- Mais dis-moi…
- Gnoua ? Répondit Ambrine en mâchant.
- Tu sais quel jour on est ?
Ambrine le fixa, tout en mâchant. Non, elle ne voyait pas de quoi il parlait. Elle savait parfaitement le jour de la semaine mais cette question n’était pas annodine.
- C’est le jour de la leçon !
- La leçon … ?
- Ne me dis pas que tu as oublié notre petit arrangement !
- Ah ça…
- Oui « ça » ! Et pour « ça » tu avais dit que rentrerais plus tôt.
- Excuse moi Lawrence, dit elle sincère, j’avais oublié. Je file me laver et je te rejoints dans le salon.
Elle se leva et quitta la pièce avec un petit sourire en coin. Lawrence, à demi-retourné, l’interpella.
- Traitresse ! C’est à ton tour de faire la vaisselle !
Ambrine éclata de rire en se rendant dans sa chambre.
Une petite vingtaine de minute plus tard, Ambrine retrouva Lawrence qui attendait en grattant rêveusement sa guitare. La belle avait passé une simple robe en jeans. Elle portait cette robe pour être à l’aise chez elle. Ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme. Même si les muscles de la jeune femme saillaient ainsi, il aimait sa silhouette et ses courbes graciles.
- Bon. Je te préviens… je suis pas douée !
- Il faut un début à tout, va.
- Tout d’abord, tu poses une main sur mon épaule.
- Laquelle ?
- Peu importe, bien que ce soit la gauche généralement, tout dépend de ton cavalier.
- D’accord … ensuite ?
- Ensuite, tu te laisses faire.
La voix de Lawrence s’était adoucie, baissant de quelques tons dans les grave. Il réussit à ébranler Ambrine qui piqua un léger fard. Le jeune homme, amusé, lui prit l’autre main et la leva, posant sa main gauche sur la hanche de la jeune femme.
- Prête ?
- Je crois…
- Non, il faut en être sur ! La danse, c’est comme un match ! Ta confiance en toi est primordiale.
- D’accord… Déglutit la jeune femme.
Et la manœuvre débuta. Ambrine n’était pas assurée. Ses pas étaient tremblants et fragile, mais elle trouvait l’exercice simple. Etait elle douée ou alors les compétences de danse de Lawrence étaient particulièremement bonnes ?
Comment ils en étaient venus à cela ? Un jour Ambrine avait surpris Lawrence en train de danser –plutôt qu’étudier, chose qu’elle lui fit remarquer- et son aisance, mais surtout sa joie de vivre avait créée une envie au fond d’elle. Mais elle était trop maladroite pour savoir danser. Il l’avait surpris à l’observer et ce jour là, il avait instauré des sessions.
- Tu vois, c’est pas si difficile.
- Je ne fais rien…
- C’est que tu as compris le principe de la danse à deux. Ton partenaire –celui qui conduit- doit mener, toi tu suis. C’est aussi simple que ça.
- Peut être, mais je me sens gauche, quand même.
- Ca va venir, avec de la pratique, tu seras comme un poisson dans l’eau !
- Je n’y crois pas, mais pourquoi pas. Lui sourit elle. J’ai une question… Comment en es-tu venu aux arts ?
- Aux arts ?
- Et bien, oui. Tu joues de la guitare, tu peints et tu danses.
Lawrence observa un long moment de silence. Ambrine avait peut être déposé le pied sur un terrain miné, mais elle ne savait rien de lui. Ils partageaient la maison depuis quelques mois déjà et ils n’avaient jamais réelement pris le temps de se connaître.
- Lawrence ?
La voix teintée d’inquiètude d’Ambrine fit sursauter le jeune homme qui, sans ménagement, piétina le pied nu d’Ambrine. La demoiselle fit une moue blessée, retenant un petit cri.
- Ambrine ? Tout va bien ? Lui demanda t’il en la voyant grimacer.
- Ton pied !!! Vite !!
Il regarda alors vers le sol et vu son pied sur celui de sa colocataire. Il la libéra rapidement en reculant. Elle, sans attendre, se massa la chair meurtrie en pestant.
- Je suis désolé ! Je t’ai fait mal ?
- Non, je tente d’inventer de nouveau pas !
- Ambri…
- Tais-toi ! Aaah ca fait mal !
- Je suis désolé… Je…
- Lawrence…
- Oui ?
Il était en panique. La belle semblait lui en vouloir, terriblement qui plus est. Il n’avait pas fait attention et en attendant il l’avait blessé.
Sa grimace se transforma en sourire. Elle surprit Lawrence en riant. Un peu perdu, il arqua un sourcil.
- Je plaisante !
- Mais…
- C’est rien je te dis ! Bon ca m’a fait un peu mal, je vais pas te le cacher, mais il y a pire dans la vie.
Elle se mit en position et fixa avec malice Lawrence.
- On reprend ?
- Tu es sûre ?
- C’est comme lorsque tu tombes de cheval, si tu remontes pas de suite…
Mais Lawrence trouva que c’était assez. Il s’approcha d’elle, tout en faisant attention à ses pieds puis la serra contre lui. Surprise par son acte, elle tenta d’abord de se dégager, mais le jeune homme exerca une pression dans son dos l’obligeant à rester contre son torse.
Elle y était bien, étrangement. Elle n’avait jamais eu de contact si rapproché avec qui que ce soit. Ses oncles et son cousin étaient les seuls hommes qu’elle avait un jour enlacé. C’était troublant et destabilisant. Elle releva le visage vers lui, l’observant un instant.
- Lawrence … ?
Il ouvrit les yeux et leur regard se croisèrent. Elle était légèrement plus basse que lui et sous cet angle elle était encore plus désirable que d’ordinaire, aux yeux de Lawrence. Mais il lui fallait être patient. Il pouvait sentir contre son cœur, celui d’Ambrine qui battait à un rythme saccadé et afollé. Elle n’était pas prête à recevoir ses sentiments. Avec un petit sourire, il encadrant le visage de la jeune femme de ses mains puis lui baisa le front. Il avait franchit un pas, mais s’il allait plus loin, les braises allaient rougir de plus belles et provoquer un incendie au fond de son cœur.
Il se sépara d’elle, sans un mot. Elle le regarda partir dans sa chambre, main sur son front. Elle naurait jamais cru que des lèvres puissent être aussi douce. Surtout celles d’un homme. Son cœur battait à tout rompre. Elle ne savait pourquoi mais c’était une sensation agréable. Mains sur le cœur, elle écoutait avec un sourire le battement de son cœur.
Dernière édition par Sleio le Mar 24 Juin - 15:57, édité 1 fois
Re: La Lignée des Vauganne
Episode 3 : Chevalier servant
- Spoiler:
Une belle journée se profilait. Le beau était au rendez-vous et pour nos étudiants, c’était une journée tranquille. Ambrine et Lawrence n’avait pas reparlé du dernier incident. L’une étant trop timide pour cela, et l’autre totalement insouciant. Ils continuaient de vivre en ignorant cet étrange échange.
Ambrine s’exerçait avec plus d’ardeur que d’accoutumé. Comme si elle cherchait à noyer son trouble dans l’exercice. Même si elle feignait l’indifférence, elle était touchée par le baiser, aussi léger était il, de Lawrence. Elle n’avait jamais éprouvé de tel sentiments, et la demoiselle était un peu perdue. Mais trop y penser la stressée et de mauvaise compagnie.
- Tu devrais te calmer sur la gonflette.
- Je fais ce que je veux Lawrence. Siffla Ambrine entre deux mouvements.
Lawrence était arrivé dans la pièce peu de temps après elle, grattant sa guitare. Ambrine ne l’avait pas entendu arriver, trop absorbé par ses pensées et sa tentative de fuite. Et cela l’énerva encore plus. Cette tendance qu’il avait a arriver derrière elle, en toute discrétion. A croire qu’il fut voleur dans une autre vie !
- Ce que j’en dis… Répliqua t’il en haussant les épaules.
- Tu n’en dis rien du tout. C’est mon corps, et si j’ai envie d’être une adepte de la gonflette, j’en serais une.
- Ah mais on est d’accord là-dessus ! Bien que ce serait du gâchis… Murmura t’il.
- Alors pourquoi tu me dis ça ?
Elle avait stoppé son activité et le faisait face depuis la barre. L’homme avait un grand sourire, et d’un pouce, désigna l’horloge. Les yeux bleu d’Ambrine s’écarquillèrent lorsqu’elle vit l’heure. Elle allait être en retard pour son TD.
- Mais merde ! Lawrence !!! Pourquoi tu attends toujours la dernière minute pour me prévenir ?
Et sans attendre de réponse, elle avait filé dans l’entrée, empoigné son sec puis sortit en trombe, le tout sous le regard amusé de Lawrence qui reprenait avec joie son petit air à la guitare. Pourquoi avait il attendu la dernière minute, comme à chaque fois ? Car, d’une la voir courir ainsi, c’était toujours drôle. De deux, il pouvait ainsi lui arracher quelques instants de plus.
Ambrine avait couru, ainsi rapidement que ses jambes le lui permirent. Elle arriva tout juste à l’heure à son TD et son entrée en scène fut remarquée.
- Oh ! Record battu ! A deux secondes près tu étais en retard Ambrine. Lui fit remarquer une des jeunes femme de son groupe.
- Je tiens à ma réputation !
- Ah ? Parce que tu as une réputation ici ?
- Ouais ! Celle qui fait tourner la tête ! Se moqua une autre jeune femme.
- Vous avez fini toutes les deux ? Les rabroua gentiment la demoiselle.
- Oh allez Ambrine, tu as tous les gars à tes pieds.
- Carrément ! Tu pourrais pas nous en laisser un peu.
Les plaisanteries de ses amies faisaient toujours sourire Ambrine, car elle savait qu’elles étaient toutes les deux casées et heureuses avec leurs petits amis respectifs.
- Vous n’en avez pas marre de toujours dire la même chose ?
- Moi ca me fait bien marrer ! Répondit la fille aux cheveux châtain.
- On t’a jamais dit que les blagues les plus courtes étaient les meilleures Darna ?
La dénommée Darna tourna le visage vers Ambrine, en souriant de toutes ses dents. La demoiselle était une élève modeste qui avait abordé Ambrine dès le premier jours de cours.
Et Ambrine avait tout de suite sympathiser avec elle. Mais la pauvre Darna n’arrêtait pas de la taquiner, surtout au niveau de ses relations amoureuses. Elle savait Ambrine vierge de tout sentiments amoureux, et Darna enchaînait les conquêtes. Elle voyait en sa camarade une espèce de petite sœur de cœur qu’il fallait chambrer et taquiner à longueur de temps sur son côté fleur bleue et innocente.
- Et le beau Lawrence ?
- Qu’est ce qu’il a encore, Lawrence ?
- Et bien, t’as du caca dans les yeux ou quoi ?Ambrine la fixa sans réellement comprendre ce que Darna cherchait à lui dire. C’est pas possible… Franchement Ambrine, être innocente va devenir une tare pour toi si tu n’ouvres pas un peu les yeux !
- Mes yeux vont très bien, merci de t’en soucier.
- Et voilà ! Elle zappe encore le sujet ! A continuer comme ça, ma grande, tu vas rapidement finir vieille fille ! Et ça avec une multitude de chats.
- C’est mignon les chats ! Dit Ambrine, en riant.
- Et elle en est fière…
Et elles éclatèrent de rire, sous le regard amusé du reste du groupe. Il était de coutume que le cours de TD était plus un moment de détente qu’un long moment d’étude et de torture mentale.
En parlant de torture mentale, Lawrence subissait les assauts répétés de sa professeur. Les arts étaient une matière suggestive, certes, mais il n’y avait pas que de la pratique. Ce qui ennuyait fortement notre musicien. La théorie, il s’en passerait bien. Il tapota avec la gomme de son crayon sur la table puis d’adossa en soupirant. Il avait quitté les bancs du lycée pour en finir avec toute cette théorie assommante. Il avait choisi cette option en pensant qu’il serait tranquille. Mais non, cette désillusion fut comme un coup de marteau sur le haut du crâne.
Ambrine avait retrouvé un semblant de sérieux et était concentré sur son apprentissage du squelette. Le corps humain était un puits sans fond d’énigme et de savoir. Mais son mannequin était parfois capricieux et faisait des choses étranges avec son corps.
- Mon cher Hector, que ferais-je sans voir, très cher ami ?
- Mais qu’est ce que tu racontes encore ? S’étonna Darna.
- Ne sois point jalouse, Darna. Mais Hector et moi, nous nous aimons, d’un amour sans faille.
- Le soleil t’as brûlé les neurones Ambrine… Ma pauvre…
- Ne l’écoutes pas Hector. Elle est jalouse de notre amour. Toi et moi, c’est pour la vie.
- Qu’est-ce qu’il faut pas entendre… Soupira Darna. Au lieu de vivre dans ton délire, t’as pas un rendez-vous ?
- Avec qui ?
- Avec ton destin !
Ambrine la regarda sans comprendre. Son amie était toute sourire et brandissait le téléphone d’Ambrine, sur la page du dernier texto qu’elle avait reçu.
- Aah non !! Rends-moi ça ! C’est privé !
- Hu huhu ! Si c’est privé, on ne laisse pas ses affaires traîner.
Elles se chamaillèrent longtemps, avant que le reste du groupe ne réclame le silence. Gênée, elle se grattèrent le haut du crâne. Ambrine en profita pour récupérer son téléphone, sous le regard amusé de son amie.
Il riait ainsi depuis plus de cinq minutes. Ambrine ne savait où se mettre. La honte fut sa première réaction, puis la gêne l’envahit mais désormais c’était l’agacement qui déformé son visage.
- Ca n’a rien de drôle…
- Bien sur que si !
- Se faire enguirlander par ton prof’… Toi ! J’aurais adoré être là !
- Oui bon ! On va pas en parler dix ans ! Et c’est de ta faute en plus !
- Ma faute ?
Lawrence s’était étouffé en entendant cela. Elle l’accusait de son imprudence, alors qu’elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même pour s’être fait surprendre en plein exercice avec son téléphone.
- Si tu ne m’avais pas envoyé de texto…
- Bah l’avantage du texto, c’est que c’est consultable à tout moment. Tu pouvais attendre la fin du cours.
Devant cette évidence, Ambrine gonfla ses joies, retenant de beaux jurons. Cette réaction était celle que Lawrence escomptait. Cela redoubla son hilarité. Outrée et vexée, Ambrine se leva et fit mine de partir.
Mais Lawrence la rattrapa et la traina de force vers le centre de la pièce.
- Allez, boudes pas.
- Je ne boude pas !
- D’accord, d’accord… Dit Lawrence sachant qu’elle était effectivement en train de bouder.
Ambrine se donner des airs d’adulte –d’un certain point de vue, elle l’était sûrement plus que lui- mais elle était une jeune femme au caractère trempé sous ses airs de fille sage et docile. C’était exactement ce qui le faisait craquer. En plus d’être d’une beauté sans pareille, elle avait un tempérament de feu, comme il aimait.
Intelligente, drôle, craquante, timide mais pas farouche. Ambrine était son idéal. Elle avait des défauts, mais ses défauts étaient si petits comparés à son grand cœur et sa générosité.
Ils entamèrent une danse. Non pas comme celle que Lawrence lui avait appris. C’était bien trop intime et la musique ne s’y prêtait absolument pas. Ambrine n’était pas très à l’aise à bouger ainsi sous le regard insistant de certains étudiants qui étaient présents.
Mais elle tentait de faire bonne figure et de faire abstraction de certains regards plus insistants que d’autres. Elle n’osait regarder derrière elle. Mais Lawrence remarqua la gêne de sa colocataire. L’étudiant que se trouvait au billard avait lâché sa queue et se dirigeait vers la belle, une sourire satisfait sur les lèvres. Lawrence avait reconnu cette démarche et cette assurance qui émanait de l’autre homme : il était tel un chasseur ayant repéré une proie.
Il manœuvra alors. Il n’avait pas de tactique mais il décida alors d’agir en petit ami pour la demoiselle. L’étudiant vit sa démarche, et afin de garder prestance, il reprit sa queue de billard et sifflota.
- Mais qu’est ce que tu fabriques ? Demanda Ambrine en voyant Lawrence fixer derrière elle, avec un léger regard de tueur.
Elle voulut regarder derrière elle mais Lawrence la força a le regarder. Elle écarquilla les yeux, surprise par son geste.
- Que… Qu’est ce qu’il y a ? Bégaya la jeune femme, embarrassée.
Lawrence avait agis d’instinct. Sa main contre la joue d’Ambrine, il ne savait pas quoi faire par la suite. Mais le regard d’Ambrine en disait long : elle était mitigée entre peur et envie. Cela fit sourire légèrement le blond qui retira sa main. Le regard d’Ambrine se décomposa. Il plongea alors ses doigts dans les cheveux de la jeune femme et en retira une poussière. Il lui montre et elle le remercia, gênée. Lawrence l’écoutait à peine, fixant toujours l’autre homme qui s’était tout doucement approché.
- Bon, là… Il me chauffe sérieusement ! Susurra t’il entre ses dents.
- Hein ?
- Tu m’excuses deux secondes, Ambre mais là faut que j’agisse !
Il passa son chemin poussant légèrement la jeune femme sur le côté et se dirigea d’un pas ferme vers l’homme du billard. Sa démarche était sûre et il faisait claquer ses talons afin de souligner sa colère. Ambrine se retourna et observa sans trop comprendre le comportement de Lawrence.
- Dis un peu voir, mon gars …
- Tiens Lawrence, ca faisait longtemps, dit l’étudiant.
- Te fous pas de moi Blair ! Qu’est-ce t’as à reluquer ma coloc comme ça !?
Le ton de Lawrence était sec mais il restait encore maître de ses émotions. Il connaissait très bien ce Blair, car ils avaient été colocataire pendant un bon moment. Mais la cohabitation ne s’étant pas bien déroulé, Lawrence avait mis Blair à la porte.
- C’est ta coloc’ ?! Punaise, je la plains !
- Qu’est ce que tu racontes…
- Attends ! Où est passé ton principe « Pas de femme chez moi ! ». Blair observa Ambrine de la tête aux pieds. Aaahh déjà de dos elle était bonne, mais là… Je comprends mieux ! Une paire de miche, deux nichons et des jambes qui s’écartent facilement, et Lawrence jette tout par la fenêtre. Je te savais sans aucun principe mais là ca dépasse mes espérances !
Blair riait en foulant la fierté de Lawrence. Mais ce n’était pas sa fierté, ni son orgueil qui était blessé. Mais Blair osait toucher l’intouchable : Ambrine. Lawrence sortit de ses gonds et attrapa le jeune homme par le col afin de rapprocher son visage du sien.
- Ecoute bien, petite merde… Tu peux me frapper, m’insulter, m’humilier, mais jamais… T’entends ?!! JAMAIS tu craches sur elle. Elle vaut cent fois mieux que toi !
- Lâches-moi… le supplia Blair, terrifié.
Le regard de Lawrence était noir, Blair ne l’avait jamais vu ainsi. Il l’avait pourtant insulter et humilier un nombre incalculable de fois et jamais Lawrence n’était en colère. Il se contentait de sourire et de répliquer de façon sardonique. L’étudiant en art relâcha sa proie qui couina en reculant.
Blair se rhabilla, tentant de conserver un minimum de dignité puis aperçut Ambrine qui s’était approchée, intriguée par le comportement de Lawrence. Un sourire satisfait apparut sur ses lèvres, faisant arquer un sourcil au blond. Il osa regarder derrière lui et vit Ambrine.
- Tiens, ta p*te est là ! Et sale Garce, interpella Blair, tu écartes les cuisses pour combien ? Si t’es avec ce minable, c’est que tu dois pas être bien cher.
Ambrine écarquilla les yeux, outrée. Comment l’avait il appeler ? Qu’est ce qu’il racontait ? Cette fois, il allait trop loin, Lawrence l’empoigna de nouveau et lui décocha un coup de poing dans le nez. Ambrine poussa un petit cri de stupeur en voyant le nez de Blair se faire fracasser par Lawrence. L’homme se releva en jurant, le sang s’écoulant de son nez.
- Casse toi Blair… Vite… Sinon je t’amoche encore plus !
Il décampa sans demander son reste, pestant contre son agresseur. Il décocha un dernier regard à Ambrine qui ne comprenait rien à l’histoire. Blair partit elle fit face à Lawrence qui se massait la main.
- Tu peux m’expliquer ?
- Y’a rien à expliquer… C’est qu’un c*nnard. Il méritait ce coup de poing.
Mais Ambrine secoua la tête puis lui tourna le dos. Elle partit sans un mot, juste un regard déçue sur Lawrence, avant d’emprunter les escaliers. Lawrence resta un petit moment debout, sans trop comprendre, mais lorsqu’il entendit la porte du bas tinter, il fila à toute allure à la suite d’Ambrine.
Il a retrouva rapidement au restaurant, de l’autre côté de la route. Elle était en train de consulter le menu. Sans attendre, Lawrence se précipita sur elle et captura des siennes les lèvres d’Ambrine, qui surprise ne put que pousser un « hum » étouffé.
Elle tenta de le repousser, mais Lawrence était plus fort qu’elle ne le soupçonnait. Il la retenait contre lui, au creux de ses bras. Sentant la résistance de la jeune femme, il ouvrir les yeux et plongea son regard dans celui de sa colocataire.
Puis il se détacha enfin d’elle, le souffle court. Elle resta interdite, le fixant comme si elle ne l’avait jamais. Elle avait l’impression d’avoir un étranger en face d’elle. Mais les traits de son visage, son odeur et son regard… Elle les voyait réellement pour la première fois. Lawrence l’observait, attendant un geste de sa part. Mais elle resta muette. L’homme soupira en se grattant le crâne.
- Bon… Je crois que je suis grillé maintenant. Tu sais Ambrine… Je… Je…
Il déposa son index sur les lèvres de son colocataire afin de le faire taire. Ce fut au tour de Lawrence de la fixer avec étonnement. Une expression inconnu peignait son visage. Elle avait les joues rouges, les yeux brillants et un petit sourire sur les lèvres. Elle lui prit les mains et les amena sur ses hanches. Lawrence, étonné, ne pouvait que se laisser faire. Il était curieux de voir ce qu’elle souhaitait de lui.
Elle approcha son visage du sien, lentement. Pour Lawrence c’était comme une torture. Il avait qu’une envie se précipiter sur elle afin de goûter une nouvelle fois ses lèvres si sucrées et si douce. Mais il savait que s’il forçait les choses, la jeune femme prendrait peur et pourrait même fuir. Alors il la laissa faire le deuxième pas. Et la capture de ses lèvres se fit en douceur. Elle avait depuis longtemps capturer son cœur, fait de lui son obligé depuis le jour où elle avait frappé à sa porte.
Leur étreinte ne dura que l’espace d’un battement de cils, mais pour le couple, il avait duré des années. Sur leur petit nuage, il ne voyait le monde évoluer. Les passants passaient, certains les pointant du doigts, amusés ou envieux, d’autres les ignoraient, et certains les félicitaient.
- Et si nous rentrions ? Proposa Ambrine.
Lawrence accepta, un peu à contrecœur. Il aurait apprécié rester au creux de ses bras un moment encore. Il sentait que s’ils se séparaient, la magie du moment se dissiperait à jamais. Mais il voyait qu’Ambrine tentait de rester sereine et maîtresse d’elle-même. Mais leurs corps étaient enlacés, et il pouvait sentir qu’elle tremblait.
Une fois rentré, Lawrence avait regarder Ambrine filer dans sa chambre. Il avait alors soupiré empruntant le même chemin afin de se réfugier dans sa propre chambre. Il n’avait le goût pour rien, ainsi il décida de se vêtir pour la nuit passant un simple pantalon. Perdu et intrigué, l’homme s’était assis sur le rebord de son lit.
Avait il tout gâché en l’embrassant le premier ? Ambrine était une fille qu’il ne fallait pas presser. Elle avait beau se montrer téméraire, elle ne l’était qu’en sport. Dans la vie, elle était plutôt réservée et tranquille, préférant réfléchir avant d’agir. Sur le plan des sentiments, il n’en avait aucune idée, mais en son for intérieur, il sentait qu’il ne fallait la brusquer. Et lui en gros maladroit, il avait sauté les deux pieds dans le plats et avait plaqué ses lèvres contre celle de la jeune femme.
L’on toqua à la porte, coupa court ses souvenirs ce doux moment. Lawrence leva les yeux et vit Ambrine appuyée contre la chambranle de la porte. Elle était là, à demi-nue au seuil de sa chambre. Elle bravait presque l’interdiction d’entrer dans le lieux saint de cet homme amoureux.
- Lawrence … Entama t’elle en relevant les yeux du sol. Pour tout à l’heure…
- Je ne m’excuserais pas.
- Pardon ?
- Ambrine, tu es une fille intelligente et je pense que tu as compris depuis longtemps mes sentiments pour toi. Elle baissa la tête, ses joues rosissant légèrement.
Elle croisait et décroisait les doigts sans relâche, montrant sa gêne. Elle n’aurait jamais osé s’aventurer dans la chambre d’un homme, en tenue de nuit, sans bonne raison. Mais que Lawrence semblait croire qu’elle cherchait des excuses la blessant un peu.
- Je ne suis pas ici pour des excuses. Dit elle faiblement.
- Ah oui ? S’étonna le jeune homme.
- Je… Je veux seulement des réponses.
Lawrence ne pouvait la regarder. Son esprit n’arrêtait pas de vagabonder sur ses formes à demi dévoilées. Elle l’excitait au plus haut poing et la jeune femme ne semblait le remarquer. Elle ferma les yeux et détourna le regard d’elle.
- A quelles questions ?
- Lawrence…
Non, ne prononce pas mon prénom de cette manière ?! Ambrine avait souffler son prénom de façon douce et emplie de doute. Il se concentra sur un objet insignifiant, loin de lui rappeler Ambrine.
- Je t’en prie, regarde moi…
Son ton était plus que suppliant. Il ouvrit alors les yeux, et put découvrir le visage cramoisi d’Ambrine et ses yeux bleu embués de larme. Il soupira et dans un geste vif mais plein d’attention il l’attira sur le lit. Elle poussa un léger cri de surprise en se retrouvant sur le dos, la tête légèrement dans le vide.
Lawrence s’était installé près d’elle, la retenant. Elle osa passer ses mains dans le dos du jeune homme. Elle pouvait sentir sa peau sous ses mains. Elle était loin de l’imaginer aussi douce. Ses muscles sculptaient son torse avec délice, pourtant elle ne l’avait jamais vu faire une quelconque activités sportive depuis son arrivée.
- Ambrine, qu’espères-tu de moi ?
La jeune femme put déceler de l’anxiété et une inquiétude immense dans la voix de son colocataire. Ce qu’elle espérait de lui, elle l’ignorait elle-même. Elle avait besoin de réponse avant de se décider.
- Je … je ne sais pas… Et toi ?
- Moi je le sais depuis toujours : j’espère faire ma vie avec toi, Ambrine.
Elle cligna des yeux un long moment, ne trouvant rien à dire. Il était sérieux, et cela l’effrayait un peu, elle devait l’avouer.
- Je sais que tu découvres seulement une potentielle relation Ambrine. Je ne veux pas te brusquer. Prends le temps qu’il te faudra pour te décider, ma belle. Sache que je t’attends.
Elle n’avait soufflé mot, ne pouvant le quitter du regard. Lawrence, son Lawrence si désinvolte et nonchalant, faisait preuve d’un sérieux sans faille. Mais sous son sérieux, elle pouvait le sentir fébrile. Son corps parlait pour lui.
- Tu ferais mieux de partir, Ambrine. Lui ordonna t’il.
- Pourquoi ?
Elle aussi était sérieuse. Chose qui étonna Lawrence. Mais sans chercher à comprendre, il frôla de nouveau les lèvres d’Ambrine en l’embrassa avec tendresse. Elle répondit avec douceur à son baiser.
Ils s’endormirent au bout d’un moment. Ils n’avaient parlé, ni rien fait. Ils étaient restés là, tout simplement blottis l’un contre l’autre. Profitant chacun de cet instant. Ils pensaient que s’ils parlaient, la magie du moment s’envolerait.
Ambrine s’endormait après lui. Elle avait peur qu’il ne lui fasse quelque chose à son insu. Elle avait confiance en lui, en tant qu’ami. Hors, elle avait compris le trouble qui empêchait Lawrence de la regarder dans les yeux lors de son entrée. Sa tenue était provocante, elle le savait. Mais Lawrence réussit cette épreuve, en s’endormant à ses côtés. Il avait quelques mains baladeuses, mais il ne faisait que la frôler lorsqu’il changeait de position.
Elle était restée un petit moment à l’observer dormir. Elle n’avait fait attention aux traits si fin de son colocataire. Il semblait plus jeune lorsqu’il dormait et si paisible. Cette sérénité eut raison de la peur de la jeune femme, qui s’endormit enfin à son tour, béatement blottie dans les bras de cet homme qui faisait grandir la graine qui émargeait au plus profond de son cœur.
Quelques jours passèrent sans que leur relation évolue. Ambrine était perdue mais elle avait besoin de temps. Surtout qu’en ce moment, elle avait la tête à autre chose. Les partiels approchaient à grand pas et elle n’oubliait pas la première raison de sa venue dans cette académie réputée : faire honneur à sa mère.
Séchée et habillée, elle rejoignit Lawrence dans la salle à manger qui prenait doucement son petit déjeuner. Lui non plus n’avait pas changé son attitude envers elle. En même temps, cela la rassurait, tout comme cela la perturber. Elle avait l’impression que tout ce qui s’était passé fut un rêve, car le lendemain matin, elle se réveillé seule dans la chambre. Lawrence était comme à son habitude, la tête dans le frigo à la charrier.
- Alors prêt pour les examens Lawrence ?
- M’en parles pas de si bon matin Ambr’… Franchement, tu gâches mes céréales.
- Mais soit un peu plus sérieux ! Tu n’aurais jamais ton diplôme si ca continue
- Mais qu’est ce que ca peut bien te faire ? T’es pas ma mère que je sache !
- … Non mais tu t’entends ? Tu as quel âge pour parler comme ça ?
- Franchement, t’en fais tout un drame…
- Mais c’est important ! Pourquoi serais-tu venu ici si ce n’est pour tes études ?
Lawrence plongea dans le silence. Comme à chaque fois qu’Ambrine évoquait ce sujet. Lawrence ne voulait pas lui dire ce qui le bloquait comme ça, et par respect pour ses souvenirs, Ambrine se taisait.
Elle se leva, glissa son sac sur son dos puis dans un dernier regard souhaita une bonne journée à Lawrence.
- Tu sais… Si je t’embête avec ça, c’est parce que je m’inquiète.
Mais encore une fois Lawrence resta figé dans le silence, ne faisant tinter que sa cuillère contre son bol. Ambrine soupira puis prit la direction des bancs de l’école.
La journée se passa sans encombre. Ambrine avait justement discuté avec un de ses professeur et ce dernier lui avait assuré une belle réussite aux prochains examens. Soulagée, elle prit le temps de téléphoner à sa famille. Aldrick et Mathis répondant absents, elle composa le numéro de son cousin Elouan.
Ce dernier lui donna quelques nouvelles de leur famille, lui assurant que tout allait bien. Aldrick était fidèle à lui-même, faisait tourner en bourrique son époux. Mais Mathis savait comment le manier, depuis tant d’années de mariage, et cela amusait toujours autant Ambrine. Les parents d’Elouan, Adélaïde et Iorhaël, se portaient comme un charme. Adélaïde venait de prendre sa retraite tandis que Iorhaël poursuivait sa monter dans le journalisme.
- Et toi, est-ce que ça va ? S’enquit Elouan.
- Pourquoi ca n’irait pas ?
- Je sens que quelque chose te tracasse… Tu veux en parler ?
- Ca va, ne t’en fais pas. Le soucis des examens, tu sais ce que c’est !
- Ah ça oui ! Bon courage ! Tu es la meilleure Ambrine, ne l’oublie pas !
Oui, elle venait de mentir à son cousin. Les examens, elle s’en souciait, mais ce qui la troublait le plus, c’était l’état de son cœur. Mais elle refusait d’en discuter avec Elouan. Elle le savait protecteur et était capable de rappliquer sans attendre pour avoir affaire avec Lawrence, si ce dernier ne lui plaisait pas.
- Ah ! La sonnerie ! Je dois couper Elouan.
- Ok, ok ! Passes une bonne journée ! Et si on se parle pas d’ici là : Merde pour tes exams.
- Bonne journée. Bisous !
Dernière édition par Sleio le Mar 24 Juin - 15:59, édité 1 fois
Re: La Lignée des Vauganne
Ambrine est définitivement mon héritière favorite ! Belle, avec du caractère et intelligente ! Lawrence, j'adore son nom, j'adore son physique (Sans piercing !!!! \o/) et son caractère ! À quand les bébés ? (dit la filles qui a choisis de futur prénom avec toi tout à l'heure hahahaha)
Re: La Lignée des Vauganne
BLAIR !!
Je me disais bien qu'ils m'étaient familiers, ces sourcils ! XD Mais quel abruti, celui-là ! Heureusement que Lawrence l'a remis à sa place.
J'adore ce qui se passe entre Ambrine et lui ! C'est trop mignon ! >w< Et j'ai hâte de voir la suite, encore une fois ! L'était trop bien cet épisode !
Je me disais bien qu'ils m'étaient familiers, ces sourcils ! XD Mais quel abruti, celui-là ! Heureusement que Lawrence l'a remis à sa place.
J'adore ce qui se passe entre Ambrine et lui ! C'est trop mignon ! >w< Et j'ai hâte de voir la suite, encore une fois ! L'était trop bien cet épisode !
Moinonyme- Descendance royale
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Re: La Lignée des Vauganne
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Tu peux pas savoir à quel point j'avais le sourire aux lèvres quand j'ai vu apparaître Blair en arrière-plan ! Oh mon dieuuuuu x) Bon j'ai les larmes aux yeux après sa scène avec Lawrence, j'ai eu un gros fou rire ! Franchement bravo tu l'as rendu encore plus glauque qu'il l'est déjà :D
Bref, j'adore de plus en plus la relation Lawrence-Ambrine sinon, ils sont trop mignons tous les deux ! J'ai franchement hâte de voir la suite :3
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Tu peux pas savoir à quel point j'avais le sourire aux lèvres quand j'ai vu apparaître Blair en arrière-plan ! Oh mon dieuuuuu x) Bon j'ai les larmes aux yeux après sa scène avec Lawrence, j'ai eu un gros fou rire ! Franchement bravo tu l'as rendu encore plus glauque qu'il l'est déjà :D
Bref, j'adore de plus en plus la relation Lawrence-Ambrine sinon, ils sont trop mignons tous les deux ! J'ai franchement hâte de voir la suite :3
Re: La Lignée des Vauganne
Héhé c'est sans le vouloir en plus. Je l'avais pas reconnu sur le coup, le Blair ^^' et j'avais pris ces images peu avant ton passage à l'université XD
Re: La Lignée des Vauganne
Episode 4 : Capricieux coeur
- Spoiler:
Un soir, peu avant les partiels, Ambrine se rendit chez des amies de son groupe d’étude. Elle y voyait une occasion de mieux les connaitre et surtout de décompresser un peu avant les examens. Elle ne se pensait pas si anxieuse de nature, hors elle se rendit compte que si. Cette pression sur les épaules, elle n’en voulait plus. Mais c’était à la fois stimulant.
A l’intérieur, elle put retrouver Déborah, elle n’était pas en option sport mais leurs cours généraux étaient commun. Déborah était une fille très intelligente et perspicace qui avait pour but de se lancer dans la politique. Ambrine vit Lawrence non loin d’elle. La demoiselle arqua un sourcil tout en saluant son hôtesse.
- Je croyais que c’était une soirée entre fille ?
Pour toute réponse, Ambrine eut droi à un grand sourire de la femme à lunette, qui offrit une tape sur l’épaule de Lawrence avant de disparaitre dans la cuisine.
- Je peux savoir ce que tu fais là ?
- J’ai vu de la lumière, je suis entré. Répondit simplement Lawrence avec son ton insolent habituel
.
Ambrine soupira. Elle qui était si heureuse de ne pas avoir à l’affronter ce soir. Et le voilà au même endroit qu’elle. Dos à dos, ils ne dirent mot. Elle pouvait entendre le moindre geste et froissement de vêtement du jeune homme.
- Tu sais que c’est impolie que de s’inviter ?
- Traite moi de parasite pendant que tu y es !? Et pour ta gouverne, Déborah m’a invité.
- Quoi ?!
Elle voulut se retourner, mais elle se rétracta. Son exclamation fut si forte qu’elle avait attiré l’attention des autres sur elle. Elle s’obligea à souffler.
- Ambrine, tu es magnifique.
- Pardon ?
- Ta robe, ta coiffure… Ca te change…
Elle rougit sous ce compliment. Elle plaqua ses mains sur son ventre, tentant de discipliner des plis récalcitrants, et surtout imaginaire. Lawrence avait jeté un œil par-dessus son épaule et s’amusa de la gêne de sa colocataire.
- Bon… Ben… je vais rejoindre les autres. Dit Lawrence.
Il partait ? Mais et elle ? Ambrine paniqua et lorsqu’il la dépassa, elle lui attrapa le bras, le forçant à la regarder. Lawrence, étonné, le scrute. Son expression était celle d’une enfant perdue qui sentait qu’on allait l’abandonner. Mais il s’était promis de ne plus la toucher tant qu’elle n’avait pas répondu à ses sentiments.
- Tu me laisses toute seule ?
- Ambrine… Dit Lawrence amusé. Si quelqu’un doit être perdu, c’est moi. Ce sont tes camarades de classe.
Oui, mais il était là. Et cela changeait tout. Elle ne pouvait pas passer pour la bout en train de service, la désinvolte et surtout, elle ne voulait pas que Lawrence assiste aux réflexions des filles quand aux sentiments d’Ambrine. Elle ne leur avait pas parlé des récents évènements, de ce baiser partagé…
- Tu sais Lawrence… Je…
- Ambrine, ce n’est pas l’endroit pour parler de ça.
- Je…
Une autre étudiante arriva, se servant du jus de fruit. Elle sentit le regard des deux colocataires. Amusée, elle lève son gobelet comme pour trinquer.
- Vous arrêtez pas pour moi, les tourtereaux ! Roucoulez, roucoulez !
Puis elle rejoignit le reste de la troupe dans la cuisine, tout en riant, sous le regard effaré de Lawrence, et les joues rouges d’Ambrine. Elle se racla la gorge tout en s’écartant de lui. Elle lui fit un petit sourire et disparut à la suite de la jeune femme en robe violette.
Plus tard dans la soirée, Lawrence partit, Ambrine et ses amies mangeaient un fugace repas, loin des meilleures tables des plus grands restaurants. Déborah ne cessait de la fixer. Agacée, Ambrine l’interpella.
- Bon… Qu’est ce qu’il y a ?
- Mais rien. Répondit amusée Déborah.
- Arrête ! Je sais bien que veux dire quelque chose.
- Vous en êtes où ?
- Hein ?
- Avec Lawrence, vous en êtes où ?
- Mais il n’y a rien entre lui et moi. Faut arrêter de vous faire des films.
Son amie soupira tout en prenant une autre gorgée de son jus. Ambrine se mentait à elle-même, et elle détestait ça. Elle ne voyait pas pourquoi sa camarade n’allait pas de l’avant. S’engager dans une relation qui –selon ses statistiques- ne pouvait que fonctionner.
Déborah déposa son gobelet sur la table et invita Ambrine à la suivre à l’extérieur. Intriguée, elle suivit sans un mot. La nuit était bien installée et il faisait bien sombre. En descendant les quelques marches, Ambrine trébucha, percutant le dos de Déborah.
- Ca va ?
- Oui oui… pardon mais pourquoi m’as-tu amené dehors ? Demanda Ambrine.
- Car nous devions parler en privée. Ambrine… Que penses-tu de Lawrence.
- Mais qu’est ce que vous avez à vouloir à tout prix me caser avec lui !? S’emporta la demoiselle Vauganne.
- Il faut que tu arrêtes de te mentir. Soupira Déborah, exaspérée. Tu l’aimes ! Ca crève les yeux, Ambrine.
- Mais c’est n’importe quoi. C’est mon coloc’, un bon ami mais rien de plus…
Déborah soupira de plus belle, une main sur la hanche, elle secoua la tête. Elle ne paraissait pas comme ça, mais Ambrine pouvait se montrer butée. Sa détermination ne touchait pas que ses ambitions, elle la rendait aveugle sur ses sentiments.
- Ecoute bien ma belle, si tu traines tu vas te le faire piquer, le Lawrence !
- Mais…
- Pas de mais ! Faut que tu avances Ambrine ! Qu’est ce que ca te coute de t’attacher à quelqu’un ?
Ambrine se tut, baissa la tête et sans un mot quitta la résidence. Déborah la regarda partir intriguée. Avait elle dépassé les limites ? Était elle allée trop loin dans ses accusations ?
Lawrence avait guetté le retour de sa bien aimée. Ambrine avait eu beau se faire la plus discrète possible, il l’avait entendu rentrer. Il s’apprêtait à l’accueillir, voulant reprendre leur conversation là où ils l’avaient laissé, mais en ouvrant la porte, il put voir la belle s’enfermer dans sa chambre en larme. Il avait longtemps hésité à aller toquer à sa porte afin de la réconforter. Mais le courage s’était enfui, laissant à la raison une place de choix.
Le jour commençait à se lever, et il n’avait fermé l’œil, préférant rester près d’elle. Une fois assuré qu’elle dormait, il était entré dans la pièce, sur la pointe des pieds, aussi discret qu’un chat et avait passé la nuit près d’elle, sur le sol. Lui caressant de temps à autre les cheveux et essuyant les quelques larmes qui osèrent s’échapper de ses yeux clos. Le jeune homme était troublé et touché par la tristesse sans limite de sa colocataire.
Il l’entendit remuer, signe précurseur d’un réveil imminent. Il se leva du bureau, s’avança vers la porte, l’ouvrit légèrement, puis un dernier regard sur la jeune femme, il quitta la pièce. Il sera bien temps de l’interroger la dessus plus tard. Mais par-dessus tout, il craignait les foudres d’Ambrine si elle le surprenait dans sa chambre, surtout à son réveil.
La porte se referma dans un léger cliquetis. Ambrine geignit, un mal de tête lancinant lui barrait le front. Pleurer était toujours une torture, pire qu’une gueule de bois pour la demoiselle. Elle s’extirpa des draps difficilement, puis se frotta les yeux. Elle avait une étrange sensation, comme si on l’observait. Elle secoua la tête puis se leva maudissant ses larmes passées afin d’aller dans sa salle de bain.
Etonnement, elle ne trouva pas Lawrence dans la salle à manger. Elle prit donc son petit déjeuner, seule. Seule avec ses pensées et ses doutes. Une fois terminée, elle s’engouffra dans sa voiture puis se dirigea vers le bâtiment principal afin d’assister à une conférence sur les effets néfastes de la drogue sur l’organisme. Elle était très intéressée par ce sujet, voulant être une grande sportive, il lui fallait savoir faire la différence entre les produits dopant et les produits énergisant.
Elle arriva en avance, se retrouvant en tête à tête avec l’intervenant. Il était très renommé dans le milieu sportif. C’était un médecin spécialisé et il était plaisant à Ambrine de l’écouter. Il connaissait les moindres faiblesse, physique comme psychique, et que grand athlète ou non, il y avait des hauts et des bas dans chaque vies.
Ambrine prit de rapide note, participant autant que faire se peut au débat lancer par cet homme. Il était amusant de l’écouter et était très dynamique. Cela lui changeait des cours habituels où le professeur était soporifique et inintéressant. Inintéressé surtout par ce qu’il racontait lui-même.
Pendant ce temps, Lawrence lui participait à une séance de croquis extérieur avec une partie de sa classe. Elle était majoritairement composée de femme, mais il n’allait pas s’en plaindre. Elles étaient parfois plus plaisante qu’un groupe de mâle au taux de testostérones surproductrices.
Il griffonnait à l’envie, réfléchissant à moitié à ce qu’il voyait. Ses pensées étaient loin du lieu où se tenait. Il était toujours intrigué par le retour en larme de sa colocataire. Il ne supportait de la voir ainsi, et surtout de ne pas en connaître la cause. Ce ne fut pas la première fois qu’il l’entendit pleurer. Ambrine pleurer souvent, la nuit. De manière consciente ou non. Il aurait aimé la questionner, plus d’une fois depuis qu’ils se connaissent, mais il savait que le premier pas devait venir d’elle. Il devait se montrer passif, patient… Tout ce qu’il n’était pas.
Mais pour la belle Ambrine, il était prêt à faire des efforts, être patient et loyal. La cloche retentit, il leva alors la tête, un immense sourire sur les lèvres. Il avait trouvé enfin ce qu’il fallait faire ! Au diable ses résolutions ! Il devait suivre son cœur. Il fourra son carnet dans son sac puis fila à toute allure, sous le regard médusé de ses camarades.
- Où tu vas ? S’enquit l’une d’entre elle.
- Vers le bonheur ! Hurla t’il.
Cela fit sourire et rire les demoiselles. Elles l’encouragèrent.
Le bonheur… Il était loin d’être au côté d’Ambrine pour le moment. La pauvre se prenait la tête avec ses révisions. Les examens étaient le lendemain et elle n’arrivait plus à assimiler quoique ce soit. Son esprit était encombré, embrumé. Comme un verre d’eau trop plein, le surplus dispersait ce qu’elle avait appris peu avant. Et sa migraine qui ne voulait disparaitre…
Ses camarades lui avait bien dit que réviser la vieille était tout sauf productif et efficace. Elle ne voulut le reconnaitre, mais désormais, elle se sentait bien stupide d’avoir voulu se montrer plus maligne. Elle fit la moue en cliquant sur un autre onglet de sa page internet. Elle ne pouvait abandonner. C’était trop important pour elle que de réussir. Sa mère devait être fière d’elle. Elle n’avait jamais totalement oublié sa mère, Aveline. Mais depuis son arrivée ici, elle se sentait plus heureuse et plus sereine. Hors, depuis son baiser avec Lawrence, sa mère, sa mort… Tout n’arrêtait de tourbillonner dans son esprit. Elle se sentait coupable. Qui était elle pour avoir le droit d’aimer. Sa mère ne put le faire.
Mais c’était plus fort qu’elle. Ce sentiment, ce chamboulement qui se produisait au plus profond d’elle-même la déstabilisait. Elle se sentait menacée à chaque fois qu’il entrait dans la même pièce qu’elle. Comme à cet instant. Elle ne l’avait pas remarqué tout de suite. Il fallut qu’il se manifeste en se raclant la gorge.
Elle le regarda alors, comme si elle le découvrait à nouveau. Il était en sueur et sa respiration était saccadée. Elle se leva alors et le rejoignit, le regard empli de curiosité.
- Tout va bien ?
Elle était sincèrement inquiète car désormais il avait les joues rouge et l’œil un peu humide. Mais lorsqu’il la vit, son regard changea du tout au tout et devint éblouissant et chaleureux. Tout comme son sourire. Il lui prit alors la main. Elle put sentir la moiteur de sa paume contre la sienne.
- Tu es malade ? Lawrence…
- Chut… S’il te plait Ambrine… Tu sais, je t’ai dit que je t’attendrais.
- Pas ici…
Elle regarda autour d’elle. Ils étaient le centre de tous les regards. L’ensemble des étudiants les observaient, soit car ils étaient curieux, soit car les deux colocataires étaient bruyants. Du regard, elle supplia Lawrence de partir, mais il affermit sa prise sur sa main.
Ses yeux avaient encore changé d’expression, exprimant sa détermination. Ambrine voyait très bien où il voulait en venir, mais cela l’effrayait. Était-elle prête ? Ou ne serait ce que méritante ? Elle aurait l’impression de trahir sa mère…
- J’ai besoin de réponse Ambrine. S’il te plait… Ne me laisse pas dans la brume…
La moue qu’il employa à cet instant remua les tripes de la belle qui préféra dédaigner sa raison et écouter ce que lui hurlèrent son cœur et son corps. Elle pressa la main de Lawrence. Ce dernier releva les yeux sur elle, étonnée par cette force soudaine. Les lèvres d’Ambrine tremblaient. Elle luttait afin de pouvoir parler.
- Tu n’as rien à craindre, ma belle. Je n’aimerai que toi et nulle autre. Ambrine dès le premier instant je t’ai aimé.
Elle ferma les yeux, soupira longuement. Elle n’osait les rouvrir, sentant sur elle le regard langoureux du jeune homme. Il la sondait, comme une caresse du vent sur sa peau. Elle frissonna, sentant son échine la chatouiller. Des envies profondes lui firent dresser les poils sur sa nuque. Sans un mot, les lèvres d’Ambrine rencontrèrent celles de Lawrence, pour la troisième fois de leur vie. Ce troisième échange était tout aussi doux et voluptueux que les précédents. Elle aimait ce goût sucré et la douceur des baisers de cet homme. Elle n’avait pas d’autre référence, mais ils étaient parfaits. Au-delà même de ce que sa folle imagination et ses rêves impures !
- Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux à cet instant, Ambrine.
Non, mais elle pouvait sen douter. Elle aussi était heureuse, heureuse d’écouter enfin son cœur depuis tant de temps. Elle aussi, même si elle n’oserait jamais le lui avouer, l’avait trouvé à son goût. Repenser à leur rencontre la fit sourire.
- Qu’est ce qu’il ya ? J’ai quelque chose sur la figure.
- Rien…Elle souriait avec affection. Crois-tu que l’on puisse réellement changer ? Demanda t’elle brusquement.
- Tout le monde change Ambrine, tout le monde.
Quelques nuits plus tard, Lawrence repensait encore à ce qu’il venait de subir. Enfin… S’il en avait réellement souvenir car il avait une grande impression de vide au plus profond de lui. Comme s’il avait manqué une bonne partie de la nuit qui avait précédé les examens. Et il y avait ce rêve… Ce rêve étrange qui paraissait si réel à la fois. Il ne savait quoi en penser.
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Ambrine dans la chambre, il avait entendu comme une petite cloche tinter. Cela était très léger, très distant. Intrigué, il s’était précipité dehors et sa surprise fut immense lorsqu’il regarda vers le ciel.
Une étrange machine le survolait, l’illuminant de mille feux et couleurs irradiante. Il avait alors perdu tout sens commun. Il n’avait qu’une idée : fuir. Mais ses jambes refusèrent de lui obéir. Cela l’envoutait. A la fois magnifique et effrayant, sa raison lui criait une chose, tandis que son corps lui en dictait une autre.
Grand mal lui fit, car il fut comme aspiré, volant dans les airs, sans rien pouvoir contrôler. Il était une marionnette à qui on avait laissé sa conscience. Il voyait tout, ressentait tout, mais ne pouvait agir. Il se souvenait d’avoir hurlé, d’avoir appelé à l’aide, d’avoir supplié mères et pères de lui venir en aide.
Puis plus rien. Le trou noir… Comme si on lui avait volé quelques heures de sa vie. Et cette nuit n’était pas si différente celle de son rêve. La même obscurité, la même mélodie, le même vent.
Mais Lawrence avait d’autres soucis en tête qu’un simple rêve perturbant et troublant.
- Quoi ?!
Ambrine n’en croyait pas ses oreilles. Que venait-il de lui dire ? Elle pensait être dans un rêve, un très mauvais rêve, même.
- Tu as très bien entendu : j’ai foiré mes partielles.
- Tu plaisantes… Souffla Ambrine en baissant les bras, mais le regard de Lawrence était on-ne-peut-plus-sérieux. Mais comment tu as pu faire ton compte !? S’exaspéra la jeune femme.
- J’ai pas d’explication. C’est comme ça.
Il se leva, voulant la dépasser. Mais elle le retint par le poignet. Elle mit plus de force qu’elle ne l’aurait souhaité car Lawrence arqua un sourcil et se dégagea de son emprise.
- Lawrence… expliques moi ce qui ne va pas.
- Ce qui ne va pas ?! Ambrine tu saisis bien la situation ou il faut que je te fasse un dessin ? Un jour, tu me dis oui, un jour tu me dis non !? Comment veux-tu que je me concentre sur mes études avec ton indécision constante ?!
Elle était outrée, estomaquée, choquée ! Il osait reporter la faute sur elle, alors qu’elle avait toujours tout fait pour le motiver et le faire travailler.
- Ma faute ? MA FAUTE ?! Hurla-t-elle. Mais Lawrence, toute ta vie tu n’as jamais rien fait ! Je t’ai toujours connu à te la jouer baba-cool, ne jamais travailler.
- C’est faux… Tu ne sais rien de moi Ambrine.
- C’est vrai, je ne sais rien de toi. Pourtant j’étais sûre que tu étais une personne sérieuse malgré tout. Et là ? Et là ?! Tu rates tes partielles ?
- Mais tu t’écoutes ? Je te dis que je suis dans le brouillard parce que tu ne sais pas te décider nous concernant, et toi, tu ne parles que d’études et de cours ?! Ambrine, je t’aime merde ! Je t’ai peut-être juré que je saurais t’attendre, mais si ça continue comme ça, je vais craquer !
- Cra… craquer ? Répéta-t-elle, hébétée.
- Je ne suis pas si gentil que j’en ai l’air. Ambrine, il y a bien des choses que j’ai envie de partager avec toi. Mais tu n’as qu’une idée en tête : tes études. Moi, c’est pas ma priorité ! Ma Priorité c’est toi, et ça tu n’arrives pas à le comprendre !
Il souffla longuement. S’énerver ainsi n’était pas dans ses habitudes, mais il fallait que ça sorte. Son cœur était plus léger, mais la mine déconfite de la belle lui brisait le cœur. Hors, il ne pouvait revenir en arrière. Il se dirigea vers sa chambre.
- Quoi ? Tu t’en vas ? Ça veut dire quoi cette tirade, Lawrence ? Que toi et moi n’a pas lieu d’être ?
- C’est à toi de voir Ambrine. Dit-il sans se retourner. Mais moi j’ai assez donné…
Ambrine resta figée sur place. Le dos de Lawrence était courbé, comme accablé d’un lourd poids. Elle était indécise, encore une fois. Devait elle lui courir après ou le laisser seul, afin qu’il puisse se calmer.
Il n’avait pas l’air apte à se calmer. Elle ferma les yeux puis se précipita à sa suite. Elle le retint par le poignet, de nouveau, puis sans ménagement le plaqua contre le mur. Lawrence, surpris, laissa s’échapper tout l’air de ses poumons.
- Ne pars pas Lawrence… Je t’en prie, ne me laisse pas seule.
Ambrine pleurait. Encore ses sanglots déchirant que le jeune homme ne savaient supporter. Elle avait la tête contre son épaule. Ses larmes étaient chaudes contre son épaule nue. Il glissa alors les mains dans le dos de la jeune femme, mais il conserva la tête baissée. Même lorsqu’Ambrine lui caressait les cheveux.
- Je ne pourrais jamais partir… Loin de toi, je ne vis pas…
Ambrine prit alors possession de ses lèvres. Mais le baiser fut loin d’être fougueux et emplie de passion. Elle le voulait doux et lent, comme une réponse. Elle put sentir une larme rouler le long de la joue du jeune homme, se noyant avec les siennes. Il ferma les yeux, souriant puis elle réitéra cet acte d’amour.
Blottie contre son torse, Ambrine le caressait du bout des doigts, jouant inconsciemment avec les poils de son torse. Elle n’aurait jamais cru capable d’apprécier ce petit duvet qu’elle trouvait d’ordinaire répugnant. Mais elle était sûre d’elle désormais. Lawrence était son idéal, aussi immature et agaçant qu’il était. Il avait le don de la rendre folle et la fois transie.
- Ambrine, arrêtes… Dit-il dans un souffle rauque.
- Pourquoi… Répondit elle de la même façon, tout en continuant de le couvrir de baiser suave.
- Je ne sais pas si je pourrais me retenir.
- Alors ne te retiens pas…
Il recula la tête, se séparant légèrement d’elle. Elle avait le regard rivé vers le sol. Se rendait-elle compte de ce qu’elle venait de dire ? Apparemment oui, car ses joues étaient cramoisies et ses mains cramponnées aux épaules de Lawrence.
- Tu es sûre ?
Elle secoua la tête à l’affirmative, mais elle était loin d’être pleine d’assurance. Mais au plus profond d’elle-même, elle en avait envie. Envie de lui comme jamais. Et d’être blottie ainsi contre lui, contre son torse dénudé, cela ne faisait que l’émoustiller plus encore.
Ce fut dans les bras de Lawrence, couverte de baiser dans le cou qu’elle fut conduite dans la chambre. Il la déposa sur le lit, profitant de chaque parcelle de son cou, dévorant son parfum et goûtant sa peau. Elle était telle qu’il l’imaginait, même plus délicieuse encore. Elle était douce et fruitée.
Il s’installa à ses côtés. Ambrine était intimidée. Elle n’aurait jamais cru passer le pas ce soir. Elle n’était pas très à l’aise. Il le vit bien, car elle n’osait croiser son regard. Mais elle se laissait faire. Alors il attaqua. Caressant partout, baisant son visage, son cou, ses épaules nues, ses mains. Elle semblait apprécier car elle répondait à ses faveurs.
Prise dans l’élan, Ambrine l’embrassait également, goûtant elle aussi à la peau de son futur amant. Il s’agrippait à lui, et frémissait à chaque mouvement qu’il exerçait contre sa peau. Puis sa main quitta le haut du corps de la jeune femme, allant s’aventurer vers le bas. Il toucha alors son intimité. Prise de panique, Ambrine hurla tout en se débattant. Elle avait peur, terriblement peur. Peur de ce qui pourrait arriver, peur de se trahir, peur de décevoir… Peur de se montrer nue, de montrer la profondeur de son âme et de ses doutes.
A ses cris, Lawrence stoppa toutes initiatives et la serra contre lui. Elle pleurait tout en s’excusant.
- Je suis désolée… Pardon, pardon… Je suis ridicule… Je suis une ratée…
Il la berçait contre lui, lui baisant les cheveux, remettant les quelques mèches folles en place. Elle était comme une enfant qu’il lui fallait consoler. Il avait été trop vite, la braquant et précipitant les choses. Il se maudissait pour ça. Il se maudissait d’être un homme. Un homme amoureux et plein de désir.
- Non mon Ambrine. Ma belle Ambrine, c’est moi qui suis un raté.
Re: La Lignée des Vauganne
Oh là là ils sont super beaux ces derniers épisodes ! Zveux la suiiite ! ^^
Mais c'est quoi le délire avec les extra-terrestres là ? Oo J'espère que ça va pas gâcher ce qu'Ambrine et Lawrence partagent parce que c'est twop meugnon ! >w< (du calme, du calme.)
Mais c'est quoi le délire avec les extra-terrestres là ? Oo J'espère que ça va pas gâcher ce qu'Ambrine et Lawrence partagent parce que c'est twop meugnon ! >w< (du calme, du calme.)
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Re: La Lignée des Vauganne
Ah mais non Ambrine qu'est-ce que tu as foutu ?? Il est sexy comme la mort, il attend juste de rutumtum et toi tu as peur ? Mais peur de quoi ? Nahhhh !!
Re: La Lignée des Vauganne
Ah et je tiens à préciser à Ambrine, si elle ne veux pas de Lawrence je suis preneuse a 99% (oui faut pas oublier le piercing )
Re: La Lignée des Vauganne
Episode 5 : Cœur et catastrophe
- Spoiler:
Lawrence sortait du bâtiment l’esprit un peu lourd. Il était peut être insouciant mais ce n’était qu’une façade qu’il empruntait, car avoir loupé ses partiels l’avait miné. Pire encore, étant sur de ne pas les réussir, il avait tenté une méthode peu conventionnelle : tricher.
Alors aujourd’hui, un samedi qu’il aurait pu passer auprès de sa belle, il fut condamné à le passer auprès de son vieux professeur postillonneur préféré, à l’écouter jacasser et lui faire la morale. Morale qu’Ambrine s’était déjà chargée de lui faire le matin même. " Tu te rends compte de quelle panade tu t’es mis, Lawrence !? Tricher… Mais tu aurais dû venir m’en parler ! "
Lui en parler… Elle ne connaissait pas l’orgueil et la fierté mal placé des hommes. Demander de l’aide pour ce genre de chose, il en était incapable. Il se savait buté sur la chose, mais les études étaient une forme d’accomplissement personnel et réussir en étant aidé, il ne le concevait pas.
Certes, c’était paradoxal avec sa tentative de tricherie mais il n’avait sollicité personne. Epuisé, il se massa le cou tout en fouillant dans la poche de son pantalon, à la recherche de son téléphone portable. Il sourit en trouvant en apercevant le prénom d’Ambrine sur l’écran. Il déverrouillant le clavier et s’empressant de lui répondre.
Ambrine se dirigeait alors vers la salle de bain, entendant son téléphone vibrer sur le comptoir de la cuisine, elle s’en saisit tout en reprenant sa marche. Elle sourit à son tour en lisant la réponse de son petit ami.
J’ai légèrement besoin de frais. Je reste une petite heure ou deux sur la place. Tu me manques déjà, ma belle.
Amusée, mais compréhensive, elle lui renvoya un petit smiley indiquant qu’elle était d’accord, puis repris sa route vers la salle de bain.
Ce fut alors la douche froide. Alors qu’elle s’habillait, Ambrine reçut un appel de son oncle chéri Aldrick. Un grand sourire sur les lèvres, elle décrocha, heureuse de pouvoir lui annoncer la bonne nouvelle. Les bonnes nouvelles même. Mais son enthousiasme fut étouffé dans l’œuf. Ce qu’Aldrick lui appris lui déchira le cœur. Paniquée, elle ne trouva rien à dire et raccrocha, à deux doigts des larmes.
Elle erra longuement dans la maison, sans voir le temps défiler. Ce qu’elle venait d’apprendre l’avait abasourdie, déchirée et émiettée. Elle prit seulement conscience que le temps avait filé lorsqu’elle entendit la porte d’entrée claquer. Elle sursauta légèrement en apercevant Lawrence pénétrant dans la pièce.
Voyant sa petite amie installait dans le fauteuil, Lawrence se précipite sur elle, la bouche en cœur. Il se pencha afin de l’embrasser, mais Ambrine ne répondit pas à son baiser. Il se recula et se mit à sa hauteur. Elle était totalement perdue, les épaules affaissées, la mine basse… Tout ce qu’il fallait à Lawrence pour s’inquiéter.
- Ça va ?
Mais Ambrine ne voulait pas parler, car parler serait reconnaître que tout cela était vrai. Que cette catastrophe lui avait tout pris, qu’il ne subsistait rien de sa vie passée.
Le jeune homme posa une main sur son genou. Ambrine put ressortir la chaleur de sa peau. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle fût frigorifiée, pourtant ils étaient en plein été et la chaleur à son paroxysme. Le sourire bienveillant de Lawrence était pire qu’un couteau qu’on lui plantait dans le cœur. Elle ne voulait pas pleurer, pas devant lui. Mais la tristesse était-elle qu’elle faillit lâcher prise.
- Ambrine, tu sais que tu peux tout me dire…
Mais au plus profond de lui, Lawrence était désemparé. Il avait peur pour leur relation toute naissante.
Ambrine se dégagea de sa douce emprise. Elle aurait pourtant aimé se réfugier dans ses bras et pleurer de tout son soûl. Mais elle avait sa fierté et surtout Lawrence avait ses propres problèmes. Elle ne voulait pas lui ajouter sa peine en prime, surtout qu’il n’y avait rien à faire. Mais dans son élan, elle trébucha, se cognant contre le fauteuil. Affaiblie et maladroite, elle se retrouva sur le sol.
- Fais un peu attention, je n’aimerais pas que des bleus entache ta beauté. Quoique le bleu te va bien.
Sa tentative d’humour tomba à l’eau. Car Ambrine resta de marbre, à fixer le sol. Lawrence soupira et tendit alors les mains vers elle.
Elle vit ses mains et hésita un long moment. Elle était comme une enfant égarée, ne sachant quoi faire, quoi dire, que penser. Elle fixait Lawrence, qui n’avait quitté son sourire bienfaisant.
- Debout ma belle, et raconte-moi tout. J’aime pas te voir dans cet état.
Mais Ambrine resta murée dans son silence protecteur. Elle secoua la tête en signe de négation. Après tout, elle était bien sur le sol. Elle ne risquait de tomber encore, et surtout d’être plus bas.
- Ambrine, s’il te plait. Prends mes mains… Tu sais qu’il y en a qui sont morts comme ça ? Tenta-t-il avec un clin d’œil.
Malgré elle, elle sourit, mais son sourire s’effaça lorsqu’elle eut le goût de ses larmes sur ses lèvres. Elle avait toujours cette main tendue lorsqu’elle porta le regard sur Lawrence. Elle ne cligna pas des yeux, mais tout son corps tremblait, comme prise de spasmes, Ambrine ouvrait et refermait la bouche, cherchant de l’air. Elle se sentait mal, elle étouffait.
Paniqué lui aussi, Lawrence la releva et la cajola au creux de ses bras. Mais elle le repoussa avec toute la force qu’elle put déployer puis se prit le visage au creux de ses mains. Elle pleurait alors autant y aller franchement. De toute façon, elle ne pouvait arrêter ses larmes. La valve était ouverte, et elle n’avait pas la force suffisante pour la refermer.
- Ambrine… Dis-moi ce qu’il se passe…
- Mon oncle… Dit-elle entre deux sanglots.
- Qu’est-ce qu’il a ? Il est …
Elle secoua la tête. Non ni Aldrick ni Mathis n’était décédé. Tout le monde se portait bien. Mais c’était un drame tout aussi grand qui la réduisait à néant.
Elle plongea alors contre Lawrence, cherchant du réconfort. La chaleur qui lui offrit fut une maigre consolation. Mais elle était appréciable.
- Alors, s’ils n’ont rien, qu’est ce qui se passe ?
- Ma maison… Maman…
- Ambrine, calme-toi ! Je ne comprends rien ! Lui dit-il en la secouant légèrement.
Elle renifla puis porta son regard bleuté sur lui. Oui, il fallait qu’elle se calme. Pleurer n’était pas la solution. Elle essuya le coin de ses yeux et tenta de retrouver les mots.
- Aldrick m’a appelé tout à l’heure, entama t’elle d’une petite voix, et moi, j’étais si contente de lui annoncer pour nous, je voulais enfin lui parler de toi…
Les sanglots reprirent de plus bel. Lawrence la serra contre son cœur, peiné et touché à la fois par les propos de sa petite amie. Elle n’avait aucunement envie de mettre fin à leur histoire, au contraire, elle souhaitait le faire réellement entrer dans sa vie. Il aurait voulu s’en réjouir, mais l’état d’Ambrine ne le lui permettait pas.
- Mais ?
- Mais il m’a dit que… que Roaring Heights est… fut… un tremblement de terre à tout détruit. Ma maison, mes souvenirs… Ma mère…
- Mais ta mère n’est pas…
- Tu ne comprends pas ! Hurla Ambrine en le frappant du poing. Ma vie entière est dans cette maison, et j’ai tout perdu. Le peu de souvenir de ma mère, de ma vie passée à ses côtés ! Lawrence, ma mère est morte une seconde fois…
Il ne trouva rien à dire devant le désarroi et les idées de sa petite amie. Ambrine était si touchée par cette nouvelle, il ne pouvait réellement comprendre, n’ayant pas de chez lui à proprement parler. Il ferma les yeux et soupira dans les cheveux de la jeune femme.
- Tu sais Ambrine… Une maison est une maison. Tu peux en reconstruire une autre.
- Tu ne m’a pas écouté, souffla Ambrine avec colère, cette maison était tout pour moi.
- Je sais ma belle, je sais. Lui susurra-t-il. Mais je veux juste te dire qu’un foyer est là où se trouve notre cœur. Et moi, mon foyer, c’est toi, ma belle Ambrine.
Elle voyait où il voulait en venir, mais cela ne l’empêcha pas de pleurer encore et encore pendant des heures. Lawrence était resté là, silencieux, à la bercer et lui caresser les cheveux.
Bien des jours furent passés. C’était bientôt la fin des vacances. Lawrence et Ambrine avait repris leurs petites habitudes, approfondissant leurs liens. Ambrine commençait à sortir la tête hors de l’eau, grâce à la patience et aux bons mots de son petit ami.
C’était donc le matin. Lawrence préparait le petit-déjeuner en chantonnant. La vie était belle depuis qu’ils avaient officialisé leur relation. Ambrine avait mis au courant ses oncles –oncles qu’elle considérait comme ses parents. Il apprit d’ailleurs le passé d’Ambrine. Elle lui avait certes déjà dit qu’elle était orpheline, mais elle n’avait jamais voulu s’étendre sur le sujet.
Ce que Lawrence put comprendre lorsqu’elle lui raconta son enfance. Pour la jeune femme, sa mère était un exemple. Une femme volontaire, courageuse qui éleva sa fille seule, affrontant toutes les épreuves sans l’aide de personne. Elle la voyait comme une héroïne, mais bien des années plus tard, après sa mort, elle comprit qu’elle n’était qu’humaine avec des défauts et des erreurs. Elle aurait pu pleurer, ou être en colère, mais sa petite amie avait accepté les erreurs de sa mère, dont sa propre création.
- Bonjour toi ! Fit Ambrine en le rejoignant à table.
- Salut ma belle. Répondit Lawrence en l’embrassant. Bien dormi ?
Elle lui fit signe que oui. Ambrine était sujette à bon nombre de cauchemars depuis. Mais avec le temps, cela s’estompait.
- Qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui ? Lui demanda-t-il.
- Je pense que je vais aller courir.
- Encore ?! S’écria Lawrence.
Il aurait aimé profiter d’elle pour la dernière journée de vacance. Après tout, le lendemain ils allaient reprendre les cours et le rythme était encore plus effréné que le premier semestre. Mais Ambrine avait besoin de cette course, elle lui permettait d’évacuer la pression, de faire le point et d’oublier.
Le jeune homme soupira, il lui fallait faire avec. Au moins, le soir, il avait droit à une Ambrine souriante et heureuse. Et lorsqu’elle l’était, elle était plus câline et aimante. Il gagnait au change.
- Bon d’accord, mais tu m’accordes un moment avec toi.
- Comment ça ? Je suis tout le temps avec toi.
- Ambrine, on va bientôt reprendre les cours. On se verra moins et tu t’enfermeras dans tes études en me délaissant.
En disant cela, il prit un air de chien battu, ce qui lui valut une petite tape faussement méchante de la part de la belle, qui souriait.
Mais il lui fallut le reconnaitre : Lawrence n’avait pas tort. C’était la dernière ligne droite, et elle voulait bien faire.
- D’accord, tu as gagné. Je courrais un peu moins aujourd’hui. Que veux-tu faire ? Demanda-t-elle en posant son menton au creux d’une de ses mains.
- Je veux aller à la plage.
- La plage ?
- Oui, la plage. Il fait bon, il faut profiter des derniers jours d’été. Et puis, c’est une bonne manière de te voir en maillot de bain. Continua-t-il en chuchotant.
Mais Ambrine l’entendit malgré tout, ce qui lui valut une deuxième tape.
Comme elle l’avait décidé, Ambrine avait enfilé sa tenue de sport et débuta sa course, sous le regard aimant de Lawrence. Après qu’elle eut complétement disparu de son champ de vision, Lawrence se détendit en baillant puis se dirigea vers la salle de bain.
Si Ambrine courrait, ce n’était pas nécessairement pour sa forme physique et ses futures épreuves. Elle courrait également pour elle-même. Elle devait faire le point. Sa vie n’était pas si mal. Certes, elle était orpheline, mais elle avait une famille. Ses oncles Mathis et Aldrick la couvaient comme un trésor, Adélaïde la chouchoutait comme la fille qu’elle n’a jamais eu et son cousin Elouan était le frère qu’elle n’aurait jamais pu souhaiter.
Et toute cette petite tribu avait quitté Roaring Heights le cœur lourd. Selon l’histoire, les Vauganne étaient venus se réfugier dans cette ville aux allures rétro pour renaître, et oublier leur passé. Eux furent obligés de quitter ce refuge.
Ambrine en avait encore le cœur brisé, mais son oncle lui avait assuré que la tombe de sa mère – et du reste de la famille- ainsi que quelques cadres étaient sauf. Aldrick lui fit promettre alors de venir les rejoindre à Moonlight Falls une fois ses études terminées. Mais elle faisait face à un dilemme. Certes, elle voulait les rejoindre, elle ne voyait sa vie loin d’eux, mais elle était désormais avec Lawrence. Lui aurait peut-être envie de retourner auprès des siens dans la ville de Sunset Valley.
Voilà pourquoi elle avait besoin de courir aujourd’hui, et les jours passés. Ce dilemme lui absorbé l’énergie et sa concentration comme une éponge.
Lawrence ne se doutait des troubles d’Ambrine. Il était à des milliers d’années-lumière de cela. Il vivait sa vie de jeune homme paisiblement. Il avait donc donné rendez-vous à la plage à Ambrine, et était arrivé un peu plus tôt. L’endroit était désert, chose parfaite pour un petit tête-à-tête en amoureux. Mais il attendait déjà sa belle depuis dix bonnes minutes. Agacé, il décida de parcourir un peu la plage.
La balade terminée, il installa sa serviette, alluma sa chaîne puis entama la lecture d’un roman. Il n’aimait pas particulièrement lire mais cette œuvre était une perle qui composait la bibliothèque de sa petite amie, et elle l’avait menacé de le lire. Avec un sourire, il accepta, plus amusé qu’effrayé. Et il s’avéra être un bouquin qui attira l’attention du musicien. Cela parlait d’un petit enfant qui parcourait des terres dévastées par les flammes d’un dragon, à la recherche de sa mère. Mais l’enfant ne la trouva jamais, mais fut recueilli par le dragon.
Ambrine arriva bien plus tard, amenant avec elle le coucher du soleil. Elle s’excusa en disant qu’elle dû se laver et se changer. Nullement agacé, Lawrence l’accueillit avec un sourire.
- Alors ce livre ?
- Tu avais raison, c’est sympa. Par contre, je connais pas l’auteur.
- Aèlys Vauganne.
- Vauganne ?
- Et oui c’est mon arrière-arrière-arrière-grand-mère qui l’a écrit.
- Et tu te balades souvent avec ?
- C’est un trésor pour moi, ma mère me le lisait souvent le soir.
A cette annonce, Lawrence fit signe qu’il comprenait et le rangea avec soin. Il s’assit en tailleur sur sa serviette, invitant Ambrine à s’installer contre lui. Mais la belle en décida autrement et écrasa contre son nez un ballon gonflé d’eau.
Ambrine se releva en riant tandis que Lawrence dégoulinait d’eau. Il aurait aimé protester, mais le sourire de sa petite amie était si éblouissant qu’il ne peut que se joindre à elle. Ils se coururent l’un derrière l’autre, s’ébrouant, s’arrosant et se taquinant. Ils jouaient comme deux enfants. Lorsqu’Ambrine stoppa sa course, à dix pas devant lui. Elle lui fit face et le dévisagea. Lawrence s’arrêta alors, loin d’elle et la dévisagea.
- Je dois te dire quelque chose ! Hurla Ambrine en mettant ses mains près de sa bouche.
- Quoi ? Répondit-il de la même façon.
- Veux-tu vivre avec moi ?
Le sourire de Lawrence se figea. Que venait-elle de dire ? Il n’était pas sûr d’avoir bien entendu. Elle répéta sa question, avec de la gêne. Elle se tortillait les doigts, signe de son anxiété.
- Ambrine ?
Elle releva la tête et le fixa. Il était toujours aussi souriant qu’à son habitude.
- J’accepte !
Elle se jeta alors sur lui, dévorant ses lèvres avec passion. Les deux amoureux s’aimaient, à ne point en douter. Elle ne se sentait plus coupable, vis-à-vis de sa mère. Au contraire, Aveline serait heureuse de voir sa fille s’épanouir et aimer de la sorte.
- Je t’aime Law…
- Je t’aime ma belle Ambrine.
Dernière édition par Sleio le Ven 27 Juin - 16:47, édité 1 fois
Re: La Lignée des Vauganne
"Ma mort est morte une seconde fois" ? ;)
Sinon c'est tout mignon xD meme si je suis jalouse xD
Pourquoi Moonlight Falls ? Bug ?
Sinon c'est tout mignon xD meme si je suis jalouse xD
Pourquoi Moonlight Falls ? Bug ?
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